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14 août 2016 7 14 /08 /août /2016 10:18

 

 

La planète roule… à part un détail.

 

Selon les spécialistes, depuis lundi il y a six jours, l’on vit à crédit sur Terre pour cette année – nos besoins sont plus gros que ce que l’orange bleue peut donner. Chaque année, ce point de rupture intervient de plus en plus tôt...

 

Et ça me travaille, cet Anthropocène, âge des poubelles – d’autres spécialistes se réunissent pour considérer si le découpage en chronologies géologiques périodiques (ères, périodes, époques et étages), pure production du début du siècle passé (mais qui se profile depuis le XVIIIème…) mérite que nous sortions de l’Holocène pour entrer dans cet âge marqué par l’empreinte majeure de l’homme - orgueil ou réalisme? L’est si fort, l’homme, qu’il a réussi à produire une sorte de 6 ème continent dérivant sur l’océan, et fait de couches de plastiques divers.

 

 

Et sinon, quoi de neuf, docteur ? Eh ben, ce rendu de jugement qui va faire jurisprudence, et c’est pas dommage parce que EXIT et moi, on a besoin d’entendre légitimer le suicide et l’assistance, voire la non-intervention de tiers, la non-obligation de ramener à la vie de pauvres légumes avec la moitié de la gueule, de la conscience et du corps complètement inertes.

 

 

Un patient entré en clinique s’est défenestré le jour suivant. Le psychiatre et le directeur médical étaient accusés d’homicide par négligence, entre autres.

 

Le jugement, assorti de prudentes circonlocutions sur la sensibilité de la question du devoir médical d’enfermer un suicidaire, est assez révolutionnaire je trouve : la volonté d’un patient de mettre fin à ses jours prime sur une erreur dans sa prise en charge, tant que le patient a son discernement.

 

Il était temps.

 

 

 

 

Sinon... quoi?

 

 

Ben, pas de quoi être fier, question communication du XXIème siècle.

 

 

 

Boulot : je résiste en me maintenant dans un statut pro qui me donne l’opportunité de louvoyer entre la prestation de services et la délégation de l’administratif de plus en plus chronophage… Chacun son truc. Je ne communique pas ce qui me dessert: dissimulation? Ou stratégie, stratégie?

 

 

Politique (oui, je sais, j‘ai une vision naïve…): le gouvernement des voisins, c’est une idée que je me fais, ou on n’a jamais vu présidence de gauche aussi fournie en dérapages de ministres ? Tonton avait-il une arme secrète pour dissimuler les conneries de son cabinet ?

 

 

L’un cache du fric en jouant les innocents, l’autre fait pression sur une fliquette pour qu’elle lui sauve son cul… qui encore ? Un autre se lance en campagne présidentielle juste après avoir été appelé au pouvoir exécutif, et le petit chef de tout ça (l’actuel) prend des coups de gueule abusifs pour faire passer une loi.

 

Et pour couronner le tout, le grand mou qui n’a pas l’air de trouver sa place de chef d’Etat.

 

 

Politique internationale : aux USA, le parti de Trump démultiplie les manifestes pour qu’il ne soit pas élu… ayant peur d’un vote présidentiel plébiscitant le parti adverse. Grotesque comptabilité. Vous l'aviez pas vu venir, la grosse tache à moumoute?

 

 
 
 

Je regarde le ciel bleu de mon dimanche, et je me dis que c’est étonnant, cette race qui est capable de jugements éthiques finauds mais en même temps de produire une telle merde environnementale et directionnelle.

 

 

 

Heureusement que j’ai le chat Zorro qui me ramène pour la dixième fois sa baballe, pour que je la lui lance…

 

 

 

Il freine comme un hockeyeur, dans la porte, en dérapage contrôlé – BAM.

 

 

Nick est rentré, on a eu la même idée samedi : se refaire une virée commissions en France voisine, aussi pour remplacer sa batterie. Je l’ai regardé travailler, je peux dire que je saurais comment faire ça désormais.

 
 

 

Et puis passer un bon moment ensemble, qu’il me raconte sa virée en Albion, tout en nous tapant des grillades avec entrée et dessert, pour des clopinettes, soit 25 CHF.

 
 

 

 

Un petit tour à l’église Sainte-Bénigne, pour lui montrer les vitraux – au passage, j’ai mis un cierge pour Floriane, cette camarade de cours à Genève, qui avait le cœur sur la main : je la connaissais à peine, mais elle m’avait rendu de fieffés services alors que je répétais avec sa classe un module informatique. Il y a bien quelques années, elle s’est endormie dans le train, et ne s’est pas réveillée. Quelques temps plus tard, en visite à Pontarlier, j’avais senti le besoin d’entrer dans une église et d’allumer une bougie pour elle. Donc je ne pouvais entrer hier à Sainte-Bénigne et passer devant les flammes sans répéter ce rituel de mémoire.

 

 

Rentrés par une petite frontière qui nous fait passer par les sapins, les murets et les gentianes jaunes du Jura… Pu dire au revoir à Céline la musher, qui se transplante dans un nouvel abri précaire en Valais avec sa meute cano-féline… revu les chats, et 4 des chiens, encore chez le Nick, et découvert que Yuma, un mâle imposant, laisse juste sortir un bout de langue gueule fermée et les yeux perdus dans le bonheur quand je le grattou-chatouille sous les aisselles lorsqu’il est dressé contre le grillage. A refaire quand Céline se sera un peu installée dans ses nouvelles marques !

 

 

Nick me montre le livre qu’il lit en ce moment, « Le syndrome du chic type » je crois, on en rigole, il se rend tellement compte de ce que cela lui coûte d’être un sauveteur dans l’âme. Et j’en suis tellement revenue moi-même, d’être une brave fille. Rien à voir avec l'empathie, la bienveillance et la solidarité, mais avec l'estime de soi passant par l'estime des autres.

 

 

On a regardé « Marguerite », cette dramatique histoire inspirée de celle d’une seringue américaine sûre d’être une cantatrice émérite ; ça vaut le détour, Catherine Frot encostumée en Walkyrie casquée et en tresses blondes ou en bayadère mata-haresque, piaillant aussi harmonieusement que le paon qu’on entendait ici et là. La dame est morte d’une crise cardiaque deux jours après s’être fait huer sur scène, réalisant que tout son entourage lui avait menti pour l’épargner par amour, ou lui soutirer son fric. Ou les deux. Le film repose même sur cette ambiguité des liens...

 

 

Et je suis rentrée en me disant que décidément, je me sens bien avec le Nick. En sécurité, écoutée, considérée. En échange de bonnes choses, en appui pour celles qui sont dures, de part et d’autre.

 

 

 

  

 

La planète roule… à part un détail.

Selon les spécialistes, depuis lundi il y a six jours, l’on vit à crédit – nos besoins sont plus gros que ce que l’orange bleue peut donner.

Et ça me travaille, cet Anthropocène, âge des poubelles – d’autres spécialistes se réunissent pour considérer si le découpage en chronologies géologiques périodiques (ères, périodes, époques et étages), pure production du début du siècle passé (mais qui se profile depuis le XVIIIème…) mérite que nous sortions de l’Holocène pour entrer dans cet âge marqué par l’empreinte majeure de l’homme - orgueil ou réalisme? L’est si fort, l’homme, qu’il a réussi à produire une sorte de 6 ème continent dérivant sur l’océan, et fait de couches de plastiques divers.

 

Et sinon, quoi de neuf, docteur ? Eh ben, ce rendu de jugement qui va faire jurisprudence, et c’est pas dommage parce que EXIT et moi, on a besoin d’entendre légitimer le suicide et l’assistance, voire la non-intervention de tiers, la non-obligation de ramener à la vie de pauvres légumes avec la moitié de la gueule, de la conscience et du corps complètement inertes.

 

Un patient entré en clinique s’est défenestré le jour suivant. Le psychiatre et le directeur médical étaient accusés d’homicide par négligence, entre autres.

Le jugement, assorti de prudentes circonlocutions sur la sensibilité de la question du devoir médical d’enfermer un suicidaire, est assez révolutionnaire je trouve : la volonté d’un patient de mettre fin à ses jours prime sur une erreur dans sa prise en charge, tant que le patient a son discernement.

Il était temps.

 

 

 

Sinon... quoi?

 

Ben, pas de quoi être fier, question communication du XXIème siècle.

 

 

Boulot : je résiste en me maintenant dans un statut pro qui me donne l’opportunité de louvoyer entre la prestation de services et la délégation de l’administratif de plus en plus chronophage… Chacun son truc. Je ne communique pas ce qui me dessert: stratégie, stratégie.

 

Politique (oui, je sais, j‘ai une vision naïve…): le gouvernement des voisins, c’est une idée que je me fais, ou on n’a jamais vu présidence de gauche aussi fournie en dérapages de ministres ? Tonton avait-il une arme secrète pour dissimuler les conneries de son cabinet ?

L’un cache du fric en jouant les innocents, l’autre fait pression sur une fliquette pour qu’elle lui sauve son cul… qui encore ? Un autre se lance en campagne présidentielle juste après avoir été appelé au pouvoir exécutif, et le petit chef de tout ça (l’actuel) prend des coups de gueule abusifs pour faire passer une loi.

Et pour couronner le tout, le grand mou qui n’a pas l’air de trouver sa place de chef d’Etat.

 

Politique internationale : aux USA, le parti de Trump démultiplie les manifestes pour qu’il ne soit pas élu… ayant peur d’un vote présidentiel plébiscitant le parti adverse. Grotesque comptabilité.

 

 

​Je regarde le ciel bleu de mon dimanche, et je me dis que c’est étonnant, cette race qui est capable de jugements éthiques finauds mais en même temps de produire une telle merde environnementale et directionnelle.

 

Heureusement que j’ai le chat Zorro qui me ramène pour la dixième fois sa baballe, pour que je la lui lance…

 

Il freine comme un hockeyeur, dans la porte, en dérapage contrôlé – BAM.

 

Nick est rentré, on a eu la même idée samedi : se refaire une virée commissions en France voisine, aussi pour remplacer sa batterie. Je l’ai regardé travailler, je peux dire que je saurais comment faire ça désormais.

Et puis passer un bon moment ensemble, qu’il me raconte sa virée en Albion, tout en nous tapant des grillades avec entrée et dessert, pour des clopinettes, soit 25 CHF.

 

Un petit tour à l’église Sainte-Bénigne, pour lui montrer les vitraux – au passage, j’ai mis un cierge pour Floriane, cette camarade de cours à Genève, qui avait le cœur sur la main : je la connaissais à peine, mais elle m’avait rendu de fieffés services alors que je répétais avec sa classe un module informatique. Il y a bien quelques années, elle s’est endormie dans le train, et ne s’est pas réveillée. Quelques temps plus tard, en visite à Pontarlier, j’avais senti le besoin d’entrer dans une église et d’allumer une bougie pour elle. Donc je ne pouvais entrer hier à Sainte-Bénigne et passer devant les flammes sans répéter ce rituel de mémoire.

 

Rentrés par une petite frontière qui nous fait passer par les sapins, les murets et les gentianes jaunes du Jura… Pu dire au revoir à Céline la musher, qui se transplante dans un nouvel abri précaire en Valais avec sa meute cano-féline… revu les chats, et 4 des chiens, encore chez le Nick, et découvert que Yuma, un mâle imposant, laisse juste sortir un bout de langue gueule fermée et les yeux perdus dans le bonheur quand je le grattou-chatouille sous les aisselles lorsqu’il est dressé contre le grillage. A refaire quand Céline se sera un peu installée dans ses nouvelles marques !

 

Nick me montre le livre qu’il lit en ce moment, « Le syndrome du chic type » je crois, on en rigole, il se rend tellement compte de ce que cela lui coûte d’être un sauveteur dans l’âme. Et j’en suis tellement revenue moi-même, d’être une brave fille. Rien à voir avec l'empathie, la bienveillance et la solidarité, mais avec l'estime de soi passant par l'estime des autres.

 

On a regardé « Marguerite », cette dramatique histoire inspirée de celle d’une seringue américaine sûre d’être une cantatrice émérite ; ça vaut le détour, Catherine Frot encostumée en Walkyrie casquée et en tresses blondes ou en bayadère mata-haresque, piaillant aussi harmonieusement que le paon qu’on entendait ici et là. La dame est morte d’une crise cardiaque deux jours après s’être fait huer sur scène, réalisant que tout son entourage lui avait menti pour l’épargner par amour, ou lui soutirer son fric. Ou les deux. Le film repose même sur cette ambiguité des liens...

 

Et je suis rentrée en me disant que décidément, je me sens bien avec le Nick. En sécurité, écoutée, considérée. En échange de bonnes choses, en appui pour celles qui sont dures, de part et d’autre.

 

 

 

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10 août 2016 3 10 /08 /août /2016 12:31

 

 

Hier, temps venteux et gros nuages, visite à la psy chez qui je soigne mon syndrome-post traumatique.

 

Plus de gros trucs à travailler pour le moment… donc pause, en guettant néanmoins tout besoin de refaire du ménage.

On se congratule, elle me dit que je suis la seule qu’elle connaisse qui utilise le signe « stop », et la seule également qui joigne le geste à la parole – une fois, comme on travaillait sur le droit à la fuite, j’ai dit « ça suffit je me casse », et je me suis levée pour renforcer ma décision.

 

Ne sentant pas le besoin d’une séance d’EMDR, mais de faire le point, j’ai demandé un moment de libre entretien pour évaluer si je fuyais la thérapie, ou si simplement j’étais arrivée à un point de si bon nettoyage que je pouvais suspendre les rencontres – va savoir…

De fil en aiguille, après validation de la deuxième hypothèse, la discussion est partie sur l’avenir de la génération suivante ; car j’ai lu dans mon canard du matin que depuis trois jours, l’homme vit à crédit sur la Terre, puisqu’il a désormais plus de besoins à satisfaire que la planète n’en a à disposition… et en même temps, je tombée sur la notion d’Anthropocène  https://fr.wikipedia.org/wiki/Anthropoc%C3%A8ne , ère poubellienne…

… le futur me fout la trouille encore plus que le virage techno-informatico-rentabilitaire de la charnière entre les deux siècles.

Mes neveux sont tombés pile dans la vague, intégrant facilement les divers jouets issus du binaire.

J’espère rester lucide jusqu’à la fin de ma vie, et pouvoir veiller sur eux de là-haut quand je serai mourue.

 

Me suis dépêchée de transmettre le lien à mon pote le Nick, ingénieur en gestion des déchets. L’homme est à Londres pour quelques jours. Il se vacance la tête après avoir vidé son appartement d’époux en séparation, et avant de récupérer en entier sa maison – l’amie musher, ses chiens et se chats ont en effet trouvé un abri en Valais.

 

Ils vont me manquer.

 

Mais la maison va retrouver son aspect familial, moins les poils, moins les odeurs… moins les Vari Kennels… moins les trous de sape dans le gazon, moins les enclos…

 

Sa fille commence le gymnase, elle va avoir de longues journées. Son fils va avoir besoin de faire le deuil de toutes les présences de ces derniers mois ; il s’apprivoise, je lui fais goûter mes tartines oxymoresques (Maroilles et miel), mes grimaces pour l’encourager à manger le font rire ; l’autre jour, il m’a attrapée par derrière en posant sa tête contre mon dos, pour me dire bonjour. J'en ai été émue, en plus de choper le fou-rire vu ses chatouilles.

 

Le Nick m’a dit l’autre jour que je suis la seule fille avec qui il se sent en parité, relation équilibrée, bienveillance et soutien mutuel.

J’apprécie hautement son écoute et son humilité, et les ressources sur lesquelles il me dirige, quitte à m’accompagner en France voisine pour changer mes pneus, comme ça, on the spot. J’ai mis un peu de temps à comprendre que son charisme l’incommode, et à me rendre compte qu’il est le seul homme avec qui je ne sente aucun besoin de régler la relation cahoteuse vécue avec mon père.

 

Quel dommage qu’on ne soit pas amoureux, ça tomberait bien !

 

 

 

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23 juillet 2016 6 23 /07 /juillet /2016 09:11

 

 

Je rêve de cet été d’il y a au moins 10 ans, il pleuvait la nuit, il faisait beau la journée, sans canicule…

 

 

Impression d’avancer dans des vapeurs méphitiques dès la fin de journée : l’habitacle de la voiture est un sauna, la reprendre 10 fois par jour est éprouvant. Beaucoup de clientèle à voir, heureusement que le travail en psy me permet de mobiliser mes ressources, les contacts avec les personnes qui redoutaient un ixième changement de soignant manifestent en général en fin d’entretien que le courant passe et que je suis la bienvenue ensuite. J’y vais mollo quand même, c’est intrusif de débarquer chez un inconnu et d’aborder la question de son alcoolisme, surtout quand il n’est pas demandeur des visites mises en place par un curateur et un médecin. De quoi on se mêle, que je me demande même parfois. Et la visite suivante, je me dis que c’est bien que l’on soit là, pour jeter un œil sur une plaie due à une chute sur alcoolisation… tout en frissonnant quand une madame me montre son bras scarifié au couteau de cuisine dentelé, pelé comme une carotte – la seule réponse qu’elle ait trouvée pour libérer sa frustration. La simplicité est de mise, une question toute bête (qu’est-ce qui vous a menée à faire ça) me donne un retour au demeurant atterrant: comme je suis une merde, et qu’on me traite comme telle, je gratte la merde, c’est ce que je mérite – ou quelque chose d’approchant.

 

 

Une autre, assez lucide, met en relation son besoin d’isolement social et ses souffrances de gamine à l’école, exacerbées par des parents qui l’envoyaient le samedi aux scouts, un vrai calvaire. Qui dit que minotte, elle se réjouissait d’être enfin adulte, histoire qu’elle puisse vivre comme elle l’entendait, loin des autres. Une simple tape sur l’épaule lui fait mal… on parle alors d’un truc qui l’intéresse soudain : l’hypersensibilité. Valider le besoin de retrait, que je comprends d’autant mieux que je le pratique souvent. Rectifier la notion de normalité au profit de l’individu qui sait ce dont il n’a pas besoin, surtout pas, pour aller mieux selon l’opinion d’autrui.

 

 

 

A part ça, comme je bosse dans une ville de casernes, j’ai vu des pious-pious en treillis, casqués, courant en rond avec leurs fusils d’assaut, par plus de 30 ° bien humides, de quoi faire s’écrouler soudain une recrue dotée d’une faiblesse cardiaque non-détectée.

 

Le soir, je me nourris de glaces à l’eau, de fruits, de compotes fraîches, de tisuisses, pour équilibrer la canicule et mes solides repas de midi – il faut ça pour compenser mon déjeuner léger. Ah, un bon gnocchi à l’amatriciana, ou un carpaccio de saumon avec des rondelles d’oignon et des câpres, et une petite salade de tomates mozzarella, le tout avec le délicieux pain fait maison… je me soigne, il le faut.

 

Un bain frais en arrivant à la maison, surtout quand je me demande « Méssékoisstodeur ? » Ben, tes dessous de bras en rillettes au vinaigre, ma chérie !

 

 

L’autre jour, je coulais de concert avec ma cliente en préparant ses médics, c’est tout juste si elle ne m’épongeait pas le front comme au bloc opératoire – en tout cas c’est ce qu’elle se faisait, elle.

 

 

Pour aller chez une autre, je dois passer devant le hall d’un grand magasin. Rester quelques secondes dans le flux bien frais de l’entrée qui fait face à sa sortie, c’est délicieux, surtout avant de se reprendre la claque de chaleur sur le trottoir. La dame, c’est une tit’ vieille qui traîne une otite 10 jours avant qu’on comprenne qu’elle est pas si confuse que ça quand elle dit que les douleurs sont permanentes et horribles – enfin, ça se discute, sur la confusion, c'est même là le problème.

Et on vient me faire un caca nerveux parce qu’elle ne prend pas systématiquement ses laxatifs et que le plan de traitement devrait alors contenir l’indication « en réserve , sur OM spécifique – tu parles qu’on s’en cogne, elle est partie pour 10 jours de chiasse sous antibios… Alors la poupoudre pour faire tata, ranafout, juste là, maintenant. Voilà qui accrédite mon ressenti de ce qu’est devenu cette entreprise de soins à dom’ : un foutage de gueule des travailleurs de terrain surchargés, alors que les consultants arrivent à se prendre la tête et à prendre celle des autres, avec des détails qui ne changent rien à la prise en charge. Documenter ses selles ? Mais comment ? Une puce électronique aux fesses pour vérifier qu’elle a bien fait ce qu’elle dit avoir fait ? Hô, allô la Terre…

 

 

 

Au bureau, j’ai réussi à tirer un sourire à une assistante sociale peu sympa et sûrement très stressée et fatiguée, en lui souhaitant de bonnes vacances bien ressourçantes. Une autre à la gueule de porte de prison, tout aussi à plat, se déride gentiment… Il reste que les gens se partagent nettement, pour moi, entre ceux qui arrivent à rigoler de la situation de surcharge, et les autres.

 
 
 
Je reste quand même pensive quand une responsable me dit qu'en ce moment c'est calme. Voyez-vous ça!
 

 

 

 

 

Bon, je m’installe doucement… et j’apprécie de débrancher mon cortex sur la route, 40’ à admirer le paysage, le lac… c’est bien.

 

 

Je trouve moyen, même, d’aller chez le véto pour les vaccins annuels de Zorro ; mon petit pote a largué plus d’un kilo et demi en une année de Pipolino, le cinquième de son poids de l’année précédente – victoire, parce que franchement, c’est pas gagné de faire maigrir un raminagrobis - félicitations du praticien, qui pourra désormais palper ses reins et son foie. Je me suis ruinée en achetant un peigne spécial pour l’aider à se débarrasser de son sous-poil, il a l’air d’apprécier, en plus. Mais décidément, ses crises d’arrachage de touffes de poils, ça ressemble à un humain qui se rongerait les ongles pour libérer la tension, et le véto est d’accord avec moi. C’est un chat avec troubles anxieux, voilà tout. Partage de territoire, et trimballage de famille d’accueil en famille d’accueil dans son jeune âge – je connais bien des situations pareilles qui ont amené des humains à se marginaliser, ou à prendre des conduites à risque, voire les deux.

 

 

 

 

Sur ce, je vous souhaite de bien vous hydrater en journée, et je m’en vais me plonger dans un bain bleu au patchouli et santal, histoire de.

 

 

 

 

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12 juillet 2016 2 12 /07 /juillet /2016 11:05

 

 

Séance EMDR il y a trois semaines (et j’y retourne tout à l’heure). Je suis montée tranquillement le long de la Corniche, il faisait déjà 27° dans le village – un vrai plaisir d’arriver dans la thérapie toute fraîche…tout est relatif, il y faisait 23°.

J’ai donné les dernières nouvelles : bilan HP positif, et un nouvel éclairage sur ce qui me conduit à zapper mentalement quand quelque chose m'ennuie - et qui m’a précisément amenée à l’EMDR.

 

J’avais bien fait mes devoirs cette fois-ci, mes fiches étaient remplies d’idées à traiter.

Rien de prémédité donc, et je pensais vraiment que l’épisode le plus douloureux à traiter le serait seulement dans quelques semaines.

 

Je ne sais pourquoi, la thérapeute choisit précisément cette mésaventure pour aujourd’hui… et pourquoi pas.

On se lance, et 45’ plus tard, je suis passée de la panique mentale devant mon père qui se fout en rogne que je n’arrive pas à lire l’heure sur sa petite horloge confectionnée avec soin… à la paix de pouvoir lui dire « bon, ça suffit maintenant, je ne veux pas de ça ».

 

Et une envie de rattraper le temps perdu à faire l’autruche devant les maths en général, c’est-à-dire à ignorer soigneusement le problème, pour arriver au bac sans avoir ouvert une seule fois trois ans de fascicules.

 

Sur le chemin du retour, d’abord guillerette, je vire à la stupéfaction puis des larmes de soulagement – quoi, ce truc m’aura empoisonné la vie près de 50 ans durant, et il a suffi de trois quarts d’heure pour le ramener à sa juste proportion ? « Dommage pour le gâchis » ? Gâchis de quoi, gâchis dans la relation avec le paternel, gâchis de mes possibilités logico-mathématiques – comme si un ticket d’entrée à la fiesta générale m’avait été refusé…

 

Besoin de partager, je me dirige donc à travers la campagne vers la maison de Nick, va savoir qui sera là et pourra recevoir mon trop-plein de joie ?

En arrivant, je vois qu’aucune des deux voitures n’est là, mais je vois le chignon de la fille de Nick à la cuisine. Elle m’accueille en me demandant si je sais ce qui est arrangé pour cet après-midi, heu, non…

En revanche, je lui dis ce qui m’est arrivé, et c’est pas plus mal qu’elle le reçoive elle, vu sa propre panique devant les maths. Elle me répond en rigolant qu’elle a réussi ses examens !

 

On est bien, toutes les deux !

 

Après avoir mangé quelques tartines et parlé à Nick au téléphone, juste pour lui annoncer mes grandes nouvelles (HP positif et levée de l’embargo mathématique sur ma cervelle), je repars chez moi, avec quelques courses faites au passage.

 

Non sans demander à la future certifiée de me montrer ses fascicules de maths quand elle sera au gymnase cet automne, je songe même à prendre des cours basés sur mes besoins, donc je fouillasse le net pour trouver des applications pragmatiques des principaux trucs non-vus pendant les trois ans avant le bac, va falloir que je rattrape deux-trois choses !

 

Mathématiques appliquées, voyons voir… les probabilités, ça sert en statistiques, boâf… bref, je vais avoir besoin du Nick, fort en maths, pour faire le joint entre ce qu’il y a à disposition et ce que je pourrais utiliser de la branche dans le quotidien.

 

Et va savoir, pour faire le joint entre sa fifille et lui… rien de pire qu’un papa fort en maths pour terrifier la progéniture qui n’en a pas le don.

 

Xxxx

 

Quelques jours plus tard, le hall a repris un visage plus dégagé… il reste ma pièce à moi, déjà un peu plus claire mais pas encore au top.

Et puis j’ai pris quelques rendez-vous chez le doc et le véto ; pour moi, un check-up, pour Zorro, ses vaccins annuels… et un poids amélioré, ce que je constate en le tripotant comme d’habitude pour déceler les blessures qu’il s’inflige en disputant le territoire avec le Micio d’à-côté : des creux, des plis de peau… ce sera jamais un chat svelte, c’est une carrure de toute façon, mais, plus que le retour de ses instincts de chasseur… puisqu’il bouffe ses proies, c’est le signe que la faim et le largage de quelques kilos le guident aussi plus loin que son jouet distributeur de croquettes.

 

Un peu d’aquagym me fait du bien – je ne savais pas que les muscles du tour de taille pouvaient faire mal, par contre je file doux avec les mouvements sollicitant la hanche. Si la journée de taf est hard, je finis en marchant les fessiers serrés comme si je voulais casser une noix brésilienne, et à petits pas un peu courbés. L’été, les cours se donnent dans un bassin face au lac et aux montagnes, cadeau supplémentaire.

 

Cette période, c’est un peu comme être en vacances : les petits magasins et commerces de la ville où je bosse sont une découverte pour moi, comme les petits restos dont je ramène un doggy-bag pour le soir avec moi. J’ai fait l’acquisition de deux pantalons d’été, il était temps, je canne dans mes jeans.

Je prends mes habitudes de pause quand elle est prévue… je commence à capter la logistique et le plan des rues et des enclaves vaudoises… et puis la responsable s’est amadouée, je me suis aussi détendue ; je lui ai chanté une petite chanson hier en répartissant les feuilles d’heures signées entre elle, moi et l’agence : « Quand tu seras dans la purré-é-heu, rreviens vers moi, rreviens vers moi… j’aurai toujours une trranche pané-hé-eu, une pourr toi, une pourr moi ». Ça l’a fait rire. On avait précédemment échangé sur une question éthique : en réseau avec le médecin, le curateur et la cliente, quel besoin d’évoquer l’odeur de joint qui régnait lors d’une visite ? Aucune si les soins à donner n’en sont pas précarisés. S’est ensuivi un échange sur notre expérience respective du haschich : nulle pour elle (ça manque à sa culture dit-elle, et décevante pour moi, il y a bien 40 ans… j’aime mieux une bonne tartine.

Alors comme ça, ça va, on est dans l’apprivoisement mutuel.

 

 

Certes je bosse, et heureusement, avec plaisir et engagement. Mais avec ces petits plaisirs que je m‘offre au passage, ça allège la mission. Simplement, en bonne hypersensible, je râle de trouver assez systématiquement détruits mes raccords électriques pour alimenter les batteries de mes outils mobiles, ou un ventilateur déposé dans ma mangeoire, sur des documents désormais froissés, ou encore, complètement bousillés sur ma place de travail, des repères visuels bien pensés pour que je n’oublie rien. Faut que je me fasse ma place, et pas seulement quand je suis au bureau. Et puis il y a des gens plus agréables que d’autres, que veux-tu Simone, c’est la vie. Une fois de plus je constate que pour résister à la pression si l’on n’est pas au mieux de sa forme et de ses possibilités, le choix de la stratégie pour encaisser ces rythmes de dingue va de la somatisation régulière à l’adoption d’un comportement odieux, en passant par le burn-out. En résumé : ou tu te fais mal au corps, ou tu grilles un fusible, ou tu deviens une mégère. Voilà qui pourrait faire un bon documentaire : « Le soignant qui se soigne mal II, le retour ».

 

Dans les à-côtés sympas, être conviée à un midi canadien à l’improviste… mais que l’équipe se programme une fois par mois ; et de voir que les planificatrices pensent à tirer sur papier mon plan de route pour la journée, vu que sans cet instrument je dois me taper la lecture quasi-intégrale du dossier de chaque client.

Mon statut de remplaçante au long cours me met à cheval entre une activité de terrain qui m’oblige à déléguer des actions, et des moments de rencontre avec les unes et les autres pour régler des planifications. Le popotin entre deux chaises, quoi. Donc j’ai demandé à avoir des plages réservées pour ce faire, et personne n’a chouiné pour me les accorder.

 

Séance productive au demeurant, qui m’apprend des stratégies, clarifie des prises en charge, et met de la confiance dans les délégations qui me sont faites, histoire de respecter le cadre super-contraignant de l'association - on va bientôt protocoler comment rentrer les pissous et cacous dans le rapport d'activités... et les épisodes de dérangement intestinal bouleverseront le taux de support - la locution qui cache la réelle nature du calcul, à savoir le rendement du collaborateur…

Dialogue surréaliste en vue : « Pourquoi es-tu moins productive cette semaine ? » « Parce que j‘ai la chiasse ET une infection urinaire, chef ! »

 

J’ai également réussi à terminer l’administratif pénible qui traînait, donc à faire ce que je dois pour recevoir mes sous. Voir rentrer un salaire entier au milieu du mois, ça fait du bien !

 

Il pleut par intermittences depuis hier, ça brumise, ça donne un peu de répit.

 

Donc, retour en EMDR cet après-midi. Surprise, surprise…

 

 

 

 

 

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2 juillet 2016 6 02 /07 /juillet /2016 12:26

 

 

Débuté mon CDD en pleine campagne broyarde, temps lourd… ils savaient ce qu’ils faisaient, les péoués, en posant là-bas la culture du tabac, les séchoirs en trapézoïde inversé pullulent le long du chemin dès Seigneux.

 

Après avoir tenté plusieurs voies, je me résous à l‘autoroute – sinon, je suis tributaire des multiples chantiers de l’été sur la route cantonale, et rentrer comme l’autre jour en une heure et demie, non merci.

 

Semaine en dents de scie : on sent les collaborateurs débordés, comme partout, dans le meilleur des cas les tâches rentrent pile-poil dans le temps imparti. Ce qui fait que j’ai déjà dû me démerder seule pour certaines… en même temps que je m’attirais une remarque un peu sèche de la responsable sur le fait que je voulais aller trop vite pour assumer l’assumable. Il n’empêche que son dernier jour de boulot, la fille que je remplace m’a bombardé une visite seule alors qu’on devait la faire à deux, secteur psy oblige. Quand je suis rentrée, elle s’était volatilisée, me laissant avec la moitié des dossiers non-transmis. Faites comme je dis, pas comme je fais…

 

Alors le deuxième jour je suis rentrée dépitée, luttant contre une bonne envie d’appeler l’agence pour qu’ils trouvent une autre poire à presser. Mais hier, deux-trois choses se sont amendées. Quand même, je trouve bizarre de déléguer les choses à faire en dehors des tournées à la résop débordée ; bon, je vais me reposer là-dessus - après tout, je serais cruche de vouloir en faire plus que ce qu’on me demande pour le moment.

 

 

En trois jours passés avec cette équipe, comme d’habitude j’ai sympathisé avec le secteur de soutien (secrétaires, planificatrices et administratrices comptables), tout en trouvant que toutes les autres semblaient dans le mood « quelque chose me gêne dans la région anale ».

 

 

On s’excuse parmi d’être irritables, vu la chaleur et la charge de travail… et j’ai bien retenu que je pouvais ne pas faire tout ce que j’ai l’habitude de faire, et que je devais refiler le boulot de mise à jour des dossiers à d’autres.

 

 

Hier, en parquant la voiture en fin de tournée, je me casse le nez sur Annette qui faisait la même chose ; on fut étudiantes en archéologie il y a au moins 25 kilos de moins pour chacune. Elle est à trois ans de la retraite, et a repris du travail comme institutrice, n’ayant plus de boulot sur les fouilles… donc je suis contente d’avoir lâché l’uni pour mon bachelor de doc’. Car avec mes remplacements, je peux continuer doucement à faire autre chose en parallèle au remplissage de la crousille pour payer les croquettes à Zorro, et remplir mon frigo ; Annette, elle se tape des horaires de fou à rencontrer les parents, etc… tout ça pour des vacances scolaires passée à rattraper la fatigue.

 

Bref, échange de numéros, on se verra à la rentrée.

 

 

Samedi, qu’on est. Emergé vers 11 h., le katz râlant de ne pas avoir de compagnie. Là, il est perché sur un tas de coussins sur mon lit, à côté de moi. Il ramène et bouffe des oiseaux, c'est la troisième fois cette semaine que je fous bec, plumes et pattes à la poubelle. Il a plu cette nuit, c’est bien…

 

Je vais me la jouer étoile de mer ce week-end, ranger deux-trois choses… déjà que j’ai mis au net la salle de bain, c’est bien. La cuisine dans la foulée, tiens, et avec gros triage de paperasse.

 

 

Faut pas faire chier le Cavalier Noir. D'accord?

 
D'accord.

 

 

 

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23 juin 2016 4 23 /06 /juin /2016 11:29

 

 

 

Trois semaines et demi pile pour revenir à la normale après avoir réduit les doses de médocs… je savais que ça devait attendre tout ce temps-là. Après le retour de mes facultés habituelles il y a une dizaine de jours, je guettais le moment où reviendrait mon humeur guillerette de cet hiver - contente d’aller bosser sur le terrain, de prendre du bon temps pour me consacrer à mon projet personnel : développer mes activités d’écrivain public, chargée de cours en HES et Cie, finaliser les démarches adminstratives pour faire enregistrer mon brevet de formatrice d'adultes.

 
 

 

 

Voilà, ce matin, mon sentiment intime de paix et d’accord est revenu.

 

Expérience intéressante, à tout le moins : le surdosage se manifestait par effet paradoxal, léthargie et aphorie voire dysphorie. Anhédonie en tous cas, plus rien ne me tentait, ne me faisait plaisir.

 
Là, je soigne une vilaine trachéite, à la toux spectaculaire mais sans plus, et je regarde monter mon thermomètre de Galilée : plus qu'un ludion encore à la surface, celui qui signe 26°. Heureusement que ma masseuse d'enfer a proposé de me prendre en traitement mardi plutôt que demain, sa thérapie est un sauna en fin de journée.
 
Encore un week-end au calme, ça fait trois semaines que je carbure au ralenti, peu de missions car elles sautent les une après les autres; dans le fond, ça m'arrange pour cette période, mais je change de crémerie, il y a des agences plus fiables que d'autres.
 

Donc, à partir de lundi, je teste une nouvelle tranche de vie professionnelle : un CDD en soins à domicile, assez loin de chez moi, mais pas plus que si j’allais bosser en ville avec les bus pour me présenter bottée et casquée après visite au vestiaire. Au passage, petite remarque perfide : scandaleux, cette captation de temps que représente le changement de tenue avant de se présenter sur le lieu de travail et après, on devrait être payés en tous cas 20’ de plus par jour, et défrayés du temps pris à faire la queue pour échanger les uniformes… voilà qui foutrait pas mal en l’air l’économie des soins hospitaliers, hein : 9000 collaborateurs de CHU multipliés par un tiers d’heure à payer par jour de travail, faudrait alors choisir entre la justice et quel équipement, quel budget de formation, quel portefeuille de projet, pour rétribuer équitablement ceux qui suent, toutes catégories confondues ?

 
Oh, tais-te voire, l'agrume... elle disait, la psy spécialisée en prise en charge HP, que chercher la justesse plutôt que la justice était intéressant dans un certain contexte. Voué. Dans un certain contexte.

 

 

Bref. 40’ de bagnole aller simple, c’est sûr que carbobilan-parlant, c’est pas le top. Mais heureusement, le Nick, prof émérite de sa spécialité et bonne source de renseignements, rit de ces projections destinées à culpabiliser les dirigeants, mais qui n’atteignent au coeur que ceux qui sont capables de sacrifier un peu plus d’un maigre confort:  on dirait que moins l'être humain est responsable, plus il cultive un peu naïvement une tendance spectaculaire à s’auto-fustiger, et à jouer les Christ-en-croix - va savoir par quel manoeuvre retorse de l’esprit certains en arrivent à rallonger leur journée de travail et à payer la peau du cul les transports publics, pour se sentir partie prenante  (douteuse et non-prouvée) du ralentissement de la fonte des calottes glaciaires… c’est comme la disparition des espèces, ça existait avant nous, ça existera après nous, nous infléchissons simplement une courbe par une prédation indirecte, malgré tous nos efforts pour sauver les pandas.

 

On en est juste conscients, alors on sort les disciplines, et vlan, et vlan. Mais comme crise d'orgueil, ça se pose un peu là, non?

 
 
 
 

 

 
Et puis 40', c'est juste le temps de méditer au volant, pour digérer son démarrage, puis les événements de la journée.

 

 

 

Où j’en étais, moi… ah oui. Trois jours de travail par semaine, ponctuels. Jusqu’à fin septembre. Ce qui me laisse loisir de lancer des filets ici et là, et de voir quel genre de poisson revient. Nick est bientôt en vacances, on va pouvoir enfin torcher cet article sur l‘accompagnement des étudiants HES en structure, écriture et défense de mémoire.

 

L’autre jour, j’ai vu Flo, que je connais et vois de loin en loin depuis l’adolescence – petite amie puis épouse d’un gars de la région où ma chère mère m’avait transplantée sans pitié l‘année du bac. Ayant pris la même voie professionnelle, on s’est recroisées ici et là, et ces dernières années, elle m’a donné plusieurs pistes intéressantes, vu que nous croisons dans les mêmes parages formatifs au final.

 

Elle m’a parlé, avant une séance d’aquagym (hé oui, je commence à penser plus « prévention des dégâts de l‘arthrose » que sport…) de plusieurs créneaux – comme la correction de tests, le passage d’examens, bref, une panoplie de possibilités qui tout en fragmentant les mandats, me donnerait plus de liberté de les augmenter ou de les réduire ici et là au gré du développement de toutes les activités hors-soins.

 

 

Quoi d'autre... ah oui, j’ai concouru pour un prix annuel, en mettant en avant mon cours de recherche internet pour ceux-qui-se-sentent-largués parce qu’ils ne sont pas nés avec la souris dans la main. Cours valable également, je m’en suis rendue compte aussi et grâce à Nick, pour ceux qui pensent être tout-à-fait au point (dont lui – tout prof et presque geek qu’il est, suivre le cours pour le tester avant de le proposer aux étudiants lui a ouvert de nouvelles pistes, voilà qui est parlant, comme publicité !

 

Au fait, si ça vous intéresse, ou quelqu’un de votre entourage, faites-moi signe par commentaire interposé… je couvre la Romandie… le montage du cours a fait l'objet de mon mémoire de brevet fédéral, mon évaluateur m'a félicitée, le cours évolue bien quel que soit le public, l'autre évaluatrice m'en a fait un feedback du tonnerre d'Ouessant... que du bonheur.)

 

 

Voilà donc le mood de ce 23 juin, 11 h et des poussières, le temps est enfin de saison, et il fait des 30° ici et là en Francophonie, vé peuchère, je me sens l’âme d’une fille du sud qui pratique la méridienne…

 

 

 

 

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18 juin 2016 6 18 /06 /juin /2016 15:12

 

Je sors d’une drôle de période… tendance à la mollesse et l’aboulie, médicament surdosé ?

Ou alors c’est ce printemps sautillant en températures diverses, qui lamine même des gens plein de peps ?

Vertiges, nausées, bon ça peut être aussi mon oreille interne qui déconne comme à tous les retours de la belle saison. Système digestif perturbé – mais sans ma vésicule biliaire, un repas un peu plus gras me détraque. Pff.

 

Mais la tranquillité d’esprit, j’apprécie. Mettons que si je suis allongée et pas trop stimulée par l’entourage, ma cervelle se met en mode « zen » et je m’endors ; le reste du temps, ça va bien, même très bien.

Décidément, c’était le médicament. Il aura fallu deux semaines pour que 75% de mes connections se rebranchent (au point de passer au niveau ultime de mon jeu en ligne préféré, alors que je bloquais dessus depuis des mois !). Là, tête claire, raisonnement abouti, maximisation des stratégies.

Il était temps.

 

Depuis le brunch, je suis chez mon pote le Nick, au milieu des chats, des malamutes… le dernier arrivé a énormément forci en même temps qu’il a son caractère de chien de 7 mois, c’est un vrai bonheur de se faire bousculer par ce gros nounours qui ne s’habitue pas à son nouveau calibre – et c’est pas fini. Les deux portées de chats vont pas si mal, les plus vieux se chipotent et découvrent les joies de se tracter par les griffes couchés le long d’un tapis roulé.

Celui qui va rester ici a une robe comme un couvercle de Tam-Tam – il a hérité du petit nom de Jean-Caramel.

Les plus petits patinent complètement sur les catelles du salon, celui qui avait mal débuté en chutant dans un saut-de-loup va garder des séquelles neurologiques (tête dodelinante), son frère qui n’était pas vaillant est mort.

Voilà qui fait quand même 6 chatons braillant tout ce qu’ils savent quand on les soulève.

Le papa a été chopé par un voisin et amené chez le véto : antibios pour virer une gale, et rasage quasi-complet, on dirait un caniche tondu à la lionne. Hideux. Mais tout câlin et brûlant de fièvre. Autre délicieux moment de câlin avec le bicolore géant gris et blanc… j’aime entendre les mamans chats roucouler pour appeler leurs petits, j’en rajoute, une vraie chorale.

 

Et puis quoi… ah oui, la fille de Nick, 16 ans cet été, est odieuse de stress :  elle est au milieu de son certificat d’études et demain c’est les maths, la branche où l’ambition se limite… à limiter les dégâts.

 

Tiens, ça me rappelle moi en bachelière errant dans son fascicule d’examen pendant 4 longues heures, et récoltant le « 1 » sur 10 logique à espérer. Heureusement que j’avais comme prof un type très humain et qui m’a assez tiré les verres du nez à l’oral pour poser un 5 sur 10 (tout-à-fait immérité quand même). Ce qui fait que ma matu porte en maths un 3 sur 6 que je ne mérite même pas !

 

Tiens encore un orage, c’est dingue, il ne fait même pas beau entre deux.

 

On rentre des chiens en catastrophe, avant que tout leur poil soit imbibé… et ne parfume l’atmosphère…

 

Potage au curry coco et pain à l’ail plus petits feuilletés au souper, très délicieux.

 

J’ai laissé à la fille de Nick mes gouttes de Bach en vapo… et quelques SMS prudents le lendemain. Plutôt bien accueillis.

 

xxxx

 

Hier, j’ai reçu les résultats du test WAIS.  https://fr.wikipedia.org/wiki/Wechsler_Adult_Intelligence_Scale

Je suis allée les passer dans le canton voisin, comme une voleuse honteuse…

 

Positif, je suis de la catégorie « surdouance ». Je le savais depuis 8 ans, mais être estampillée… je ne voulais pas, pourquoi faire ?

La raison pour laquelle j'ai enfin passé ce foutu test est simplement que ça peut me faciliter l'entrée dans certains groupes si j'en ai envie - pas pour le côté élitiste (évident) de la chose, mais pour démultiplier des possibilités de rencontre avec des gens qui ne me donneront pas le sentiment d'être à côté de la plaque, puisqu'on est sur la même. Je sens ça parfois comme une urgence, à 56 ans j'ai envie de regarnir mon carnet d'adresses (sérieusement épuré ces dernières années). Mon humour peut donner à penser que je suis méchante - alors que je suis dans la dédramatisation, ou la provocation alors que je suis juste dans l'irrévérence devant des personnes dont le pouvoir, l'aura sont surfaits.



Pour autant je ne suis pas une super-calculette, je suis aux pives sur la question... Encore l'autre jour, distraite, je me suis surprise à me prétendre à moi-même que 4 x 7 = 32, alors pour la carte de visite, je passe du bristol au griffonnage sur la nappe en papier.

 

Allez, bref… on passe à autre chose.

 

 

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16 avril 2016 6 16 /04 /avril /2016 21:33
Vieille conne

Je viens de dépenser plus de 1500 balles chez l’opticien, et c’est pas fini. Mais au moins, j’ai les lunettes qu’il faut quand en plus d’être myope depuis l’enfance, astigmate depuis l’âge adulte, la presbytie se met de la partie. J’en étais à faire sudoku et mots croisés à dix centimètres de mon journal, et à porter mes besicles d’il y a dix ans – j’y voyais mieux comme ça, un monde, quand même.

Puisque je jouais à être riche, j’ai ensuite fait mes courses dans le magaze le plus urf de la ville. Je guignais les chips au vinaigre quand un grand escogriffe à dégaine de yo à casquette me fonce dessus pour me dire de ne surtout pas les acheter : c’était mon neveu du milieu, le photographe, et sa copine – ces gnolgues, tous deux assistants en HES, se baladent exprès le samedi dans les grandes surfaces pour manger à l’œil, vu les dégustations proposées à tous les coins de rayons ; du coup, je les ai réaiguillés sur les fraises de Cléry à l’entrée, et le salami fin à dix mètres derrière moi…

Je les compare aux étudiants ingénieurs que je côtoie en séminaire… j’en ai encore pris une demi-douzaine en main hier. A quelques années près, on sent une différence de maturité assez flagrante. Ils sont dans la même tranche d’âge, mais quelque chose de subtil s’est cristallisé chez les presque trentenaires. Le sens des responsabilités ?

L’autre jour, je filais sur l’autoroute pour aller animer une session de soutien à la soutenance de mémoire pour des ingénieurs mémorants – pestant contre les véhicules de livraison genre DHL, qui pratiquent volontiers les déboîtages à sec avec une poignée de graviers. Déjà que le signophile doit être en option…

Bref. Toujours un bon moment, d’abord parce que je retrouve le Nick – ce coup-là, qui devait gérer en même temps une visite de labo avec des pontes, donc en complet-veston avec cravate style papier peint d’avant-guerre. Ensuite, parce qu’on commande des pizzas familiales pour récompenser les étudiants, non-astreints à suivre ce séminaire. Excellentes, les pizzas.

Les étudiants, donc. Ouais. Pas encore adultes, plus des ados… Il a fallu bien expliquer à l’un d’eux que se la jouer ouannegaine quand on présente son travail, ça plaît pas à tout le monde : la nonchalance peut être prise pour du mépris. Il ne voyait même pas l’utilité des 6 semaines entre remise de travail et soutenance. Pour un mec qui venait de se prendre juste la moyenne à un travail qui méritait bien plus, le message avait pas trop bien passé, visiblement.

Je le regardais ensuite dans la cour, accomplissant un exercice de rattrapage de balles, destiné à faire capter qu’il faut être souple et accueillant aux lancers, anticiper, se préparer… tu parles… la frime, se déplacer juste ce qu’il faut pour pogner la balle, la loi du moindre effort. Un mec très intelligent, dommage. Quand il exploitera son empathie, ce sera un collaborateur du feu de Dieu.

Un autre mec ne captait pas que quand je parlais de décontraction, ça signifiait « se relaxer en-dedans », et non pas négliger certains codes vestimentaires ; et que les adopter, par ailleurs, ne signifiait pas forcément faire la pute. Je ne sais plus si c’est le même qui disait que les filles avaient un avantage dans ce milieu, c’est qu’elles pouvaient mettre un vêtement serré et décolleté pour s’assurer quelques points d’avance… Bref, c’était pas une matinée facile.

Maintenant je comprends pourquoi, cet hiver, je me suis mise à regarder l’émission « Geordie shore », une production de télé-réalité d'il y a quelques années. Sur le moment, ça ne m’aurait pas intéressée… Mais en rediffusion, ça prend des allures de sortie de chrysalide filmée en accéléré : fascinant de voir ces demi-gosses dans des corps d’adultes, surtout quand on les suit sur quelques années, devenir plus posés, quitter un peu leurs préoccupations de bronzette artificielle, de couches de faux-cils et de gonflette, pour passer à autre chose. Si possible sans perdre sa fantaisie…

Une fille me touchait particulièrement : Charlotte. Charlotte Crosby, un mélange détonnant de naïveté et de drôlerie, très à l’aise avec le chapitre pipi-caca. Un phénomène !

Ah là là. Je peux bien faire ma vieille conne… hein ? Avec mes verres progressifs…


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12 avril 2016 2 12 /04 /avril /2016 22:50
Donnez-moué de l'oxyjaine

Posé ma démission aujourd’hui.

Pas d’énergie à perdre à recadrer les dérapages de la même fatigante collègue… et ces débogages quotidiens dans le système de facturation, ces ajustements pour faire correspondre les devis envoyés aux assurances, ça me soûle : je m’étiole, j’ai perdu ma bonne humeur, mon éthique souffre de voir ce système à deux vitesses, qui recommande d’un côté la facturation exacte, mais s’arrange pour tirer sournoisement sur l’ourlet, histoire de rattraper la taille trop juste du tissu.

Du foutage de gueule grand teint.

Il est temps de quitter cette atmosphère délétère, malgré les bons moments que je passe avec l’équipe, les contacts chaleureux noués avec certaines collègues, tout le côté qui me plaît : régler les soucis, huiler la machine… transmettre les messages, agir au plus vite lorsque la situation le demande… toute cette part qui appartient à l’urgence organisationnelle, à comprendre à bout de fil téléphonique quel est le vrai problème, à détecter le truc qui va merder… Et puis, dépendant pour ma formation des humeurs incontrôlables d’une harpie que je n’ai même plus envie de solliciter, je ne vois pas comment je pourrais maîtriser les tâches qui me sont signalées au hasard des interpellations acides et des double-messages de cette même personne… je fatigue, et ça c’est le prénom.

Deux personnes qui insupportent le même poste en quelques mois, ça fait cher le carat pour soutenir des responsables d’équipe surchargées parce qu’elles font le job administratif des référentes… pourquoi ne pas engager un poste volant entre les deux secteurs, du coup, voilà qui semblerait si logique… eh ben non : encore une preuve que l’heure est à la tricherie à double échappement, puisqu’au lieu d’ouvrir le poste d’infirmière qui manque, on trouve moyen d’engager une aide administrative en maquillant un contrat d’appoint - attribué sur le papier à l’équipe de terrain, mais dans les faits, destiné à faire de la facturation.

Etant encore en période d’essai, avec les deux semaines de vacances qui me sont dues, j’aurais pu terminer et partir en sortant de l’entretien !

Entretien par ailleurs reparti illico sur une nouvelle intéressante : ma future ex-cheffe va me recommander pour un poste vacant de répondante en santé au travail, au sein de la même association. Elle quitte probablement elle aussi son poste tout bientôt, également atterrée et épuisée par ce qu’est devenu son job : du secrétariat administratif au service des assurances.

Elle m’a également glissé que si dans son futur professionnel, elle avait besoin des services d’une formatrice, elle ne m’oublierait pas. Pour un entretien de départ, on était plutôt dans la joie et les projets !

J’ai informé par mail l’équipe (sauf les trois personnes qui me défrisent), vu le peu de temps qu’il me reste – demain, en fait, et en horaire raccourci ; quelques heures accordées par ma cheffe pour que je puisse prendre congé de ce team si sympa – à part deux caractérielles et une princesse Kislapète…

Et plusieurs personnes sont venues très vite me manifester leurs regrets, leur choc. Un collègue m’a dit que j’étais trop intelligente pour supporter un système censé soutenir les travailleurs, et leur bousillant en fait le quotidien… et qu’il trouvait que ma formatrice me parlait mal depuis quelque temps. Au moins, tiens !

L’infirmière en psy qui m’a beaucoup soutenue est choquée, elle fait partie des gens avec qui on échange nos numéros de téléphone – hier soir, je lui ai monté une mise en scène qui nous a fait hurler de rire : le store était déjà baissé, la pénombre éclairée par la lumière bleutée des écrans, et je vapotais mon petit mélange sans nicotine, ça faisait des volutes, et je chantonnais l’air de la chenille au narguilé, dans le dessin animé d’Alice au Pays des Merveilles. Elle m’a promis un diagnostic pour aujourd’hui, que je lui ai réclamé : bonne folie.

Je prends !

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5 avril 2016 2 05 /04 /avril /2016 17:16

Hey, allez lire ça d'abord... dans la série "Indignations vertueuses".

 

http://www.24heures.ch/suisse/serrer-main-prof-dispense-explosive/story/14724205

 

Culture, croyance, morales qui se télescopent. C’est marrant comme le même argument peut se retrouver dans le discours de deux supposés antagonistes… Si ma morale personnelle comprend la poignée de main comme salutation usuelle parmi tant d'autres chez nous, je préfère faire appel à l’éthique pour réfléchir à cette barbe-à-papa aux relents de racisme religieux.

 

 

La poignée de main est un faux problème ; car pour ma part, ce petit cérémoniel peut également prendre des allures d’exclusion - notamment lorsque je serre la main à quelqu’un alors que j’ai fait la bise à d’autres dans le même groupe.

J’ai vexé un body-builder hypersensible de cette manière, il y a quelques années. Je connaissais quelques personnes du groupe réuni au fin fond du trou-du-cul du monde pour une formation d’une semaine, je les ai bisoutées ; et je le voyais, lui, pour la première fois, donc… poignée de main. Les gens que je vois pour la première fois, je les salue ainsi. Si après un moment en leur compagnie je me sens OK pour une bise, va pour la bise en fin de rencontre.

 

Comme quoi le concept de la-poignée-de-main-comme-partie-intégrante-de-notre-culture-ici, ben je dis «prout ».

 

 

Alors, éthiquement parlant, qu’est-ce qui rend une habitude de suisse prioritaire sur une vision religieuse musulmane… je ne vois pas. Ce n’est pas là que se situe le manque de respect. Car si ces élèves vont saluer leur prof sans serrer sa main, mais avec respect, où est le problème ?

Toutes ces prises de tête autour de foulards, de christ-en-croix et compagnie.

Là je dis « grosse fatigue ». Et parle à mon boot, là, car ma tête est malade.

 

Et même s’il n’est pas expressément interdit de serrer la main d’une femme dans la religion musulmane, faudrait pas que le « non-interdit » devienne un argument pour obliger le monde. Là, on est dans la zone du libre-arbitre. Pour un pays réputé neutre, fââ, je trouve qu’on est mauvais, là… et qu’une conseillère fédérale s’exprime de manière aussi tranchée, je trouve curieux. Je me rappelle le pataquès qui avait suivi le port du foulard par notre Calmy-Rey lors d’une visite diplomatique je ne sais plus où… mais elle s’est juste montrée polie… alors quoi… les coléoptères en ont marre de se faire empapaouter...

 

Tiens, si on pouvait juste transvaser l’énergie utilisée pour s’indigner sur de pareilles vétilles dans un container qui recueillerait de quoi faire roupiller tous les couche-dehors de Suisse au chaud, ça en ferait pas mal qui dormiraient dans un local chauffé et sur un matelas.

 

On perd le sens de la mesure, là.

 

 

A quand l’interdiction d’avoir la tête qu’on a ? Le délit de sale gueule va-t-il bientôt entrer dans la Constitution ?

 

 

Bon, quoi d'autre... deuxième entretien de période d'essai... les choses s'arrangent. Mais ma cheffe projette ses trouilles à elle: comment faire rentrer le volet "vérification de la facturation" dans mes journées, qui ont l'air déjà bien remplies? Là, je percute enfin que sa perception des choses n'était pas accidentellement faussée la dernière fois (j'avais dû lui faire corriger plusieurs trucs), mais que ça doit être intrinsèque: elle m'avait déjà parlé d'une cadence de travail à améliorer, je ne voyais pas trop de quoi elle voulait parler... la réponse est simple, j'adapte ma cadence à ma charge de travail. S'il faut schader, je schade. Sinon, ben tranquille Emile. Faudra que je me souvienne de ça à son sujet: pas me laisser impressionner par la remarque - d'autant plus qu'elle me dit en même temps que je fais les choses bien plus vite qu'elle (normal, je fais ça tous les jours, elle le fait 4 fois dans l'année... et le protocole qu'elle était si contente de recevoir, ben elle l'a même pas utilisé et du coup elle s'est plantée propre-en-ordre). Dans le même temps, elle est dans la croyance que je n'ai pas encore abordé le chapitre, alors qu'on y est en plein depuis plus d'une semaine... Houlà, on se remet à jour, et vite!

 

Bref. Dernier entretien le 21 avril, donc là j'empoigne le taureau par les cornes: demain, mise au point d'une stratégie pour chequer si mes listes de travail sont complètement abordées, objectif pour moi: que cela soit le cas d'ici 3 semaines.

On cause aussi de son inquiétude de me voir partir si les changements à venir me perturbent trop... ça, c'est pas mon problème, de toute façon, je suis une nomade - et elle aussi, elle me l'avoue, elle ne va pas terminer sa carrière à ce poste.

 
Et c'est clair que si je trouve mieux, c'est-à-dire dans la formation, c'est bonsoir bonne nuit!
 
 
 

Un de ces 4, je ramène là-bas mon futon pliable, pour faire la sieste entre 12 45 et 13 25... hop.

 
Quel drôle d'échange.
 
 
 
Bon, c'est l'heure des "Reines du shopping".  Tshaw, à la prochaine.
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

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