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4 novembre 2010 4 04 /11 /novembre /2010 09:43

Pour une fois, je vais parler politique. Je suis loin d’être une lumière en la matière, c’est peut-être même mieux ainsi : je pose un regard naïf sur les événements, en tant que citoyenne lambda, et tant pis pour vous si je profère ce qui vous semble des conneries, je vous aurai averti !

 

Obama perd la majorité démocrate au Sénat. Obama va devoir entrer dans la cohabitation. (Non, je vous parle pas de politique en Chuiche - et, non, j'ai pas de Greencard.)

 

Moi je dis « glori-glori alleluiah ». Un chef d’état qui doit composer avec l’adversaire, c’est une aubaine, une preuve à donner de son habileté politique. Clinton avait du le faire aussi, je crois ? Et bien que mon cœur penche nettement vers la gauche, je trouve bien que des politiciens se tenant en principe de mon côté doivent exercer ou démontrer leurs talents de négociateurs pour pouvoir tenir le cap de leur idées et de leurs réformes. Après tout, il s’agit non pas de satisfaire ses électeurs et de pisser à la raie des autres et de l’autre bord politique, mais de gouverner une nation.

C’est un équilibre à trouver, pas un trophée à gagner. Mettre en place une politique de santé, voui, génial. Et avec l’aide et le travail déjà accompli par son meilleur adversaire démocrate aux élections présidentielles, encore mieux. Mais que la classe moyenne se sente laissée pour compte de la crise, et le fasse payer aux démocrates en rendant un verdict clair lors du vote pour les chambres, c’est un signal fort et très utile pour un mandat qu’on souhaite voir réussir.

 

Là-dessus, voilà qu’au Brésil se fait élire sans coup férir une quasi-inconnue, qui promet de continuer la politique du président sortant. Et je rigole pensivement (on peut dire ça ? allez, je le dis), parce que bien que Poutine ne soit plus au pouvoir, perso j’ai plus de peine à me rappeler du nom de l’actuel président russe, qui joue les éminences grises de première ligne, pour ainsi dire.

 

L’idée d’avoir un successeur qui assure une certaine continuité, dans l’absolu je dis oui. Les mandats présidentiels sont à double tranchant concernant leur longueur : trop longtemps suffit à durcir des positions et des situations, les limiter est un bon réflexe. Par contre, un état c’est comme un transatlantique : entre le moment où on donne le coup de barre à bord toute et le moment où le mastodonte commence à changer de cap, vu son inertie, faut une bonne demi-heure. Et tous les icebergs ne sont pas visibles, même avec des bonnes jumelles – les observateurs politiques ne sont pas des devins, hein…

Si l’électeur moyen s’attend à ce que son président fasse des miracles en un temps record, va falloir grandir un peu, sortir de la pensée magique et confronter la réalité. Et laisser du temps au gouvernail pour que la route du mahousse-bateau se modifie. Un  électorat qui, déçu par son élu, vote pour le bord adverse au coup suivant, conditionne un pouvoir d’état qui va en zig-zag ; donc épuise son énergie en vain (et ma soupe-au-lait de cliente d’hier soir aussi, tout comme elle me prend le chou : après avoir requis de l’aide et un rendez-vous en urgence pour ce matin - une lettre à écrire au patron abusif de son mari - elle me téléphone une heure avant pour annuler car la situation pourrait s’arranger toute seule… c’est cela, ouiiiii. A part ça, hier j’en ai vu un autre, de client… qui semblait disposer à raquer du pognon juste pour pousser une gueulante pulsionnelle auprès de sa gérance qui augmente son loyer; pas d’argumentation, pas de stratégie, pas de passage par une association de défense des locataires : juste « Non ». Cool. Ca va aller très loin, sa démarche ; mais bon, avec sa carrure et ses manières intimidatoires, doit pas être habitué à devoir composer subtilement).

 

Un électeur qui vote impulsivement, de peur, de colère ou d’autre chose (l’est méchant, poupa, de pas me donner la petite voiture que je veux, je le déteste), rend en fait un service signalé, et précieux à récolter. Si Obama arrive à tenir un cap démocrate malgré des chambres plutôt républicaines (d’une courte majorité, quand même, non ?) et à se faire réélire pour quatre ans, ben c’est tout bénéf’ pour les gens du peuple, à vue de nez. Ce serait cool de conserver un système de sécurité sociale utile aux plus démunis et qui ait le temps de faire ses preuves, pendant que les navigateurs bosseraient pour ramener les autres trimarans de la classe moyenne dans des trajectoires correctes.

 

Brèfle… finalement, l’idéal, c’est la cohabitation, car même écouter son adversaire, c’est calmer le jeu  - petit parallèle qui vaut ce qu’il vaut : dans mes mandats d’archiviste, il est crucial, en même temps que je prends connaissance des fonds, d’auditer les personnes qui vont devoir travailler avec le système que je vais concocter – je ne vais pas les satisfaire toutes, mais au moins pouvoir dire, à la fin « Je n'ai pas choisi la solution idéale, car elle n'existe pas; mais celle qui a le plus de chances de contenter un maximum des personnes entendues, sans mettre personne en difficulté».

 

 

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