Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
16 juillet 2012 1 16 /07 /juillet /2012 09:27

 

 

Zorro vers 5 heures du mataguin débarque, le poil humide, le miaulement bref et unique.

Késsaco ?

Une nouvelle victime ?  Pas de bruit, de furetage éperdu ni de course-poursuite, ni d’appels répétés… ce n’est pas ça.

Un nouveau trophée ? Pas en évidence, en tous cas. Bon d’accord je suis si miro que c’est à en pleurer, mais rien à l’horizon, aux endroits habituels… pas de souriceau, de moineau, de chauve-souris.

 

Je me rendors d’ailleurs, après un bref câlin à mon poteau velu.

 

Ce n’est que bien plus tard, après le café et le journal que je m’aperçois que Zorro a ramené dix centimètres de saucisson sec, mordillé de partout, qui a dû résister à ses assauts. Ce butin récalcitrant est abandonné au voisinage de ses diverses gamelles, Zorro pionce allégrement sur un de ses improbables nichoirs, en l’occurrence un sac en coton renforcé qui doit aller chez le cordonnier se faire recoudre.

Il a comme ça des endroits préférentiels ; un tas de linge propre dans la corbeille à lessive, ma valise qui reste ouverte, vide et à disposition depuis trois mois dans un petit coin du hall d’entrée. Je pensais que les chats aimaient les perchoirs, ou les couvertures moelleuses… rien de ce que je lui prépare ne lui convient vraiment. Mettons que mon petit guignol préfère les endroits où il peut se sentir un peu comprimé, cadré, sécurisé. Et ne dédaigne pas, à l’occasion de journées plus chaudes, d’élire domicile dans le lavabo en faïence.

Mais plus que tout, lorsqu’il a envie d’être à mon voisinage, de venir se carrer contre ma cuisse ou mon genou, sur le lit-divan, mais toujours sur le duvet. Il n’a pas fini de me surprendre : l’autre jour, j’avais deux duvets de couleurs différentes, il donnait de prudents coups de pattes sur celui des deux qui le déroutait, pour tester la réactivité de ce potentiel ennemi je pense… Bref, pas moyen de le faire se coucher avant d’avoir réarrangé l’endroit de manière monochrome.

On se livre les deux à une sorte de course-poursuite lente, reptatoire, moi m’ingéniant à retrouver un peu de mobilité en me retournant et en m’éloignant, lui en s’étalant et en recherchant le contact… je me retrouve de guingois, acculée vers le mur. Alors j’empoigne le duvet pour le faire glisser vers la place disponible, ce qui la plupart du temps le fait se lever et s’éloigner avec ce que je suppose être une indignation offensée ; pour revenir en suite s’étaler à nouveau contre moi. Il tâte d’ailleurs le duvet à la recherche d’une partie de ma jambe qui lui convienne, s’appuie lourdement dessus pour se laisser tomber ensuite comme un sac de patates. Et c’est reparti pour la gloire, après un bout de toilette ou pas, c’est selon.

Parfois son arrivée s’accompagne d’un rituel qu’il ne pourra satisfaire que si je suis allongée à la Récamier : monter sur ma hanche, pour être câliné et étrillé. Parfois il y élit domicile, jusqu’à ce qu’il se mette en quelque sorte à en dégouliner, les pattes, le postérieur ou de la tête glissant doucement vers le lit de part et d’autre.

 

Le soleil se couche, ciel jaune et nuages plombés. Atmosphère un peu soufrée, diabolique.

Fin du monde prévue pour dans 5 mois. Ce que j’en dis ? Hi hi, pas besoin de bosser jusqu’à la retraite…

 

 

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : Le blog de Clémentine
  • : Mmmhhh... voyons voir. Il va y avoir: - des billets d'humeur - les trucs du quotidien qui me font gondoler - vous aussi, si tout va bien - des réflexions éthiques (eh oui, je m'en pique) - les aventures de Zorro le chat, qui apprend la vie en sautant dans une baignoire ou des WC qu'il croit vide ou au couvercle rabattu - des choses comme ça, quoi
  • Contact

Recherche