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23 septembre 2021 4 23 /09 /septembre /2021 12:22

 

Dans quelques jours, je m’envole pour la Tunisie pour être opérée…

Plus de 40 kilos perdus, à mon âge, ça pardonne pas : j’ai beau avoir une peau de rêve, les plis qui restent me cassent les pieds. Ce qui est aussi important que l’esthétique, c’est de pouvoir courir à mon aise après mes coéquipiers qui filent comme le vent vers la ligne d’en-but, et leur mettre la pression ! Je m’arrête après quelques dizaines de mètres simplement parce que tout ballotte et se télescope.

M’améliorer au rugby, en avoir les moyens, me les donner, c’est juste ça que je veux : en profiter au maximum ! Outre les entraînements avec mon équipe féminine locale, je m’offre le luxe d’intégrer une équipe de vétérans, la ligue où on ne pratique plus de placages, ni de poussée en mêlée. C’est la stratégie que j’apprends avec eux ; les placages, je les assimile quand même avec les jeunettes, comment aller au contact sans se faire mal, c’est un constant réapprentissage, même pour les pros !

J’ai fréquenté l’Ecole du rugby ces six derniers mois, mais l’entraîneur qui s’occupe du groupe des « grands » est un singe hurleur auquel je ne veux plus avoir affaire, un vrai casse-couille. Les gosses sont menacés, punis lorsqu’ils posent une simple question… il prend tout pour une mise sur la sellette... comment apprendre de ses erreurs, dans ces conditions ? Le groupe des petits, dès 5 ans, est pris en charge par une crème d’éducateur, et c’est que du bonheur de voir ces mouflets de 50 cm aller au charbon !

Mon premier contact avec l’équipe de l’entente de mon club (3 groupes dispersés le long de l’arc lémanique) s’est bien passé ; par contre, ayant décidé de me retirer des joueuses et d’offrir mes compétences de préparatrice et soigneuse lors de ma première expérience de match, en extérieur…là, je suis refroidie ! Une pharmacie dans un état de jungle / une joueuse qui m’envoie péter et ne respecte pas les règles de gestion de prise en charge (3’ pour régler un problème, sur le terrain ou en bordure, genou à terre / ou décider de sortir…. Donc emmerde tout le monde, arbitre, coach, équipes) en demandant le traitement spécial de « quelques minutes de repos »… hé, réveille-toi, jeune dame !) / et le bouquet : la capitaine qui récuse ma décision de sortir une joueuse commotionnée, en lui laissant le choix de rester ou sortir – là, ça va pas le faire. Et me taper 8 heures de car avec de l’agitation et du bruit, je ne peux pas, tout simplement, j’en sors avec migraine et totalement éteinte.

Donc je vais me récuser pour le cours de soigneuse accréditée : je ne veux rien devoir puisqu’on me le payerait… ce qui m’obligerait à m’exposer à un stress intense, sans valorisation ni plaisir suivant l’équipe… mais plutôt, en transparence, le suivre à mes propres frais, et me garder les mains libres, pour offrir mes compétences à ceux qui les apprécient - en l’occurrence, l’équipe des mecs, qui tournent autour de la quarantaine et sont demandeurs de préparation, massages et strappings, et décontracture/soins post matches.

Mais si les dirigeants divers font ce qu'il faut pour prendre des mesures concernant la tenue de la pharmacie (et hors de question que je gère à distance deux sacs qui ont entre eux 100 km...), cadrent le cahier des charges et s'engagent à reconnaître mon autorité concernant la sortie/le maintien d'une joueuse sur le pitch... ben on rediscute.

 

De manière générale, j’ai remarqué que les gens qui gueulent gratuitement, et sans encourager-motiver-galvaniser l’équipe, ça me gonfle de manière irrépressible, je me ferme comme une huître et n’ai plus rien à offrir.- c'est comme ça, et quiconque oserait me faire la leçon en serait pour ses frais: on ne peut demander à quelqu'un d'agir volontairement sur un truc ancré à la base du mur de briques... autant prétendre qu'il est facile de changer la couleur de ses propres yeux!

De même, toute pression verbale ou écrite incitant, » même si l’on est légèrement blessée » à passer du temps à recuire ou se faire détremper au bord d’un terrain pour « voir ce que font les autres », ça ne passe pas non plus.  Le ton utilisé est déplaisant, et le terme de "joueuse fantôme", ça me hérisse aussitôt… On verra si ça suscite des mises au point. Et si la négociation échoue, eh bien en dernier recours, je me sors du club comme joueuse, pour y fonctionner en tant qu’ « amie » - et me concentrer sur mes rôles de référente du Pôle de formation Elite Féminin… de préparatrice des joueurs (éventuellement des joueuses… mais seulement pour les matches qui se passent chez nous), surtout pas comme soigneuse de ces dernières… pour me concentrer sur l’équipe des vétérans.

 

Et une fois par semaine, soit je me programme un entraînement qu’on se fabrique sur mesure avec 2-3 autres co-équipières de mon club, soit je suis une initiation à la Dance House.

 

Mais tout ça, à mon retour progressif de convalescence, fin novembre au plus tard.

 

Car… Tunis, et j’y reviens : au programme : ventre, cuisses, bras, poitrine et, juste pour l’esthétique, retendre le cou.

Petite lutte avec le devis, car la commerciale insiste : je refuse un lifting dit « de second étage », pas question de lisser mon visage, je ne veux pas de ça, j’aime bien les rares rides que je porte - celles qui m'embêtent, je les traite autrement.

L’idée est de récupérer le corps que j’aurais à mon âge, si je n’avais pas pris et perdu autant de poids. Point à la ligne !

 

Deux ans et plus que j’y pense, un an que je prépare ma peau à cicatriser: électrostimulation, Haute Fréquence, massages, drainages .

Le plus dur a été de trouver enfin le courage de faire et d’envoyer les photos de ma silhouette malmenée, ça c'était un cap psychologique important à passer; le reste, comme choisir les dates (en fonction du COVID, qué galère, car vaccination "à reculons", pour ne pas risquer de me trouver coincée bêtement à une frontière ou une autre), c'était prenant, complexe, usant... mais c'est enfin fait: après, m’organiser pour rassembler, dans les temps, tout le dossier préparatoire, donc 4 ou 5 démarches différentes auprès d’interlocuteurs divers, récupérer les résultats, les envoyer, c'était pas du nanan, mais c'était embrayé, alors GO; me v'là dûment mammographiée, piquée, électro-cardiogrammisée...

Le pompon: faire en sorte d’avoir sur place une Mastercard pour régler le prix de la chirurgie… gros bordel aussi, d’autant plus que mes indemnités de chômage restent coincées suite à un bug dont je suis à l’origine… merci les copines qui font la banque en attendant !

Je trouve que j'ai bien géré le truc, une vraie toile d'araignée où il aurait été facile de s'engluer.

 

Les 4 jours qui viennent, je continue de voir mes apprentis en soins et autres, quelques soins relaxants programmés aussi.

 

Pour arriver à lundi matin, boucler ma valise et mon dossier de voyage, prendre le train (ah oui, il y avait ça aussi, obtenir un pass demi-tarif car à mon retour je commence un petit mandat à l'autre bout du lac, pas oublier de me faire tester...)  l’avion à prendre (trouvé un billet à un prix totalement ridicule, le quart du coût normal)… il est bien possible que je verse une larmichette de soulagement une fois calée dans mon siège !!!

 

... et, ENFIN, me laisser cornaquer pendant la semaine à la clinique, puis chez les potes que je vais voir ensuite, la porte à côté. Bref, maintenant que tout est presque réglé, je commence légèrement à avoir les miquettes, oh, un petit rien. On va régler ça à coup de Rescue. Et ma pote de l'école d'infirmières me rejoint pour me tenir la main, et m'enlever les points... que demande le peuple!

Je pars bien sûr avec mon PC, mon portable (pas oublier les systèmes de recharge, hein...)... et avec du matos pour crocheter un beau coussin à l'allure de ballon de rugby, destiné à mon pote Nico, qui s'en va faire une formation en navigation du côté de la Bretagne, histoire d'amorcer son virage professionnel pour aller vers quelque chose qui le rende Heu-reux. On fête nos anniversaires ensemble (on a une semaine d'intervalle), et probablement en y couplant une sortie de cohésion pour le club de rugby, du côté d'un mur de grimpe et d'une fondue, en pays fribourgeois, sur la fin novembre. Je fais moteur (trouvé tout de quoi bien faire), et quand il sera prêt, il mettra les gaz (ou pas, je ne pousse plus, on est deux à ne pas supporter la pression... sauf en liquide doré moussant) !

Relever le courrier + prendre en charge le chat : tâches confiées aux bons soins d’une amie, ymfô encore lui acheter sa réserve de croquettes (au chat !), et filer les clés du royaume à la pote, qui par ailleurs est ma masseuse (samedi, donc, massage !), et lui donner une lettre à poster à la bonne date.

 

Et… quoi ? Ouais je sais, je vais douiller, 9 plaies opératoires… mais de surface, rien de viscéral. J’ai mes granules homéo, pour retour de bloc et décontamination du vaccin…

 

« Vous vous réjouissez ? » me demandait le physio qui m’aide à soigner mon épaule… Réponse : « J’y croirais quand je me réveillerai, « après » ! »

 

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