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25 janvier 2019 5 25 /01 /janvier /2019 13:23

Presque mi-janvier, comme le temps fout le camp, c’est dingue.

 

Tombée du lit ce matin, donc avec une certaine énergie que j’ai employée à dégommer ma vaisselle en retard, une fois mon démarrage opéré - café turc double, cigarettes, mails et jeux en ligne pour finir de remettre en route mon cerveau.

J’arrive bientôt au terme de la période de 6 semaines prévue pour essayer d’améliorer mon tunnel carpien : et ben je suis contente, je n’ai plus que rarement des fourmis dans la main lorsque je pitonne sur mon clavier, grâce à la très vilaine manchette que je porte la nuit – ça hésite entre l’accessoire SM et le plâtre couleur gothique… je vais peut-être pouvoir laisser ce bidule dans un coin.

Je me sens des impatiences (je me suis mise à tricoter des écharpes et des snoods, gasp !),  je tourne un peu en rond, à part les moments où je peux bosser sur un mandat d’écriture ou de coaching. Vraiment, ça me comble de faire ce genre d’accompagnement.

Je revois mon médecin en fin de mois, je vais pouvoir lui dire que je me sens de reprendre une activité, mais résolument pas dans le poste que j’occupe. Il faut que je liste les conditions dans lesquelles je peux me remettre sur le circuit, pour que mon médecin me donne le feu vert… mais mon employeur me déçoit tellement que je veux le quitter, au fond. Et comme je vais lui mettre toutes les contraintes possibles pour recommencer le boulot, ça reviendrait à demander un travail de jour, en semaine, à 70%, et je ne vois guère d’autre poste que celui d’évaluatrice RAI, un poste rare et assez couru. Ou alors, vu que j’ai mon certificat de formatrice en entreprise depuis peu… et que je suis sage-femme…  et que j’ai un brevet fédéral de formatrice… un poste où je puisse exercer ces compétences-là.

Il semble que si mon employeur ne peut répondre à ces attentes, je suis libre de donner ma démission sous un mois. Dixit le psy qui m’a fait passer l’expertise que réclamait l’assurance de mon employeur. A vérifier.

Autre piste à explorer : dire franchement à mon employeur que je suis dégoûtée de mon poste et que juste de penser retravailler dans les soins de terrain dans les conditions que génère MedLink me donne le nœud à l’estomac. Autre vérité vraie : retravailler, OK, mais dans mon second domaine de compétences, la formation d’adultes.

Petit passage à vide ces derniers jours sur la question de la nourriture – mais j’ai fini par faire la relation entre quelques nuits courtes, complétées par des siestes sans la machine, donc mauvais sommeil… et compensation. Pas assez de variations de menus, en fait, et panne d’inspiration culinaire. Mettons aussi que je manque de lumière du jour – je ne fais pas de dépression saisonnière, mais je sors bien moins que quand je travaillais, donc je reçois beaucoup moins de soleil.

J’ai dû me pousser bien fort pour me faire une bête soupe à la courge, faut que je regarde mes recettes. J’envisage un joli menu pour mon neveu aîné et sa doudou qui vont venir : gratinée de soupe à l’oignon et salade de pommes de terre avec lardons, roquette, ciboulette et cresson. Ils m’aideront pour remettre mes foutus rideaux en place, et regarnir les étagères de la cuisine avec les bibelots qui encombrent le plan de travail.

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Merde.

La vie c’est risqué, comme disait l’autre : après un premier décès l’an dernier dans la volée d’infirmières dont je fais partie, voilà qu’une autre d’entre nous est menacée.

Isabelle est morte à l’été 2017, au terme de 18 mois de coma végétatif, après avoir reçu une pierre sur la tête lors d’une randonnée de montagne - malgré son casque. Et voilà que c’est Catherine qui vient de se faire retirer une tumeur cérébrale, espérons qu’elle est bénigne, je n’en sais pas plus pour l’instant…

 

Même si je sais bien qu’on n’est pas immortels, je nous percevais jusque-là comme increvables, bouffant la vie à pleines dents, avec ses hauts et ses bas, en faisant des gosses ou pas, en compagnonnant avec des hommes ou pas. Mais ces bobos de l’âge, ces dos qui couinent, ces corps qui se grippent à force d’usage, l’abandon des soirées à danser et déconner, je n’ai rien vu venir, je n’ai rien voulu voir venir.

 

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10 jours depuis le début de ce post.

De nouveau envie de sortir, de voir du monde ; j’ai repris contact ce matin avec le Nick, histoire de voir si on se referait une de ces samedis sympas, avec virée sur Pontarlier pour le ravitaillement, se taper un petit repas délicieux et pas cher, parler (on a du retard sur le sujet), reprendre un petit rythme qu’on avait avant le passage à vide – ça fait 18 mois qu’on a perdu le fil régulier qu’on entretenait. Et sa dernière tentative qui finalement puait la demande de service (baby-sitter son fils de 15 ans, au final), ça m’avait refroidie. Qu’est-ce qu’il est maladroit, ce mec, parfois… c’est grave.

 

Les choses semblent bouger aussi avec mon dossier de reconversion à l’AI… loupé un rendez-vous avec ma référente, qui m’attendait hier matin… comme je n’avais reçu aucune convocation, et ben je dis dommage, je me serais jetée sur cette entrevue comme une morte de faim, tout ce qui peut faire bouger la situation est bienvenu. J’ai envie de me débarrasser de mon employeur, pour avoir les mains libres et chercher des mandats, ou un poste de formatrice à temps partiel – j’ai vu passer quelques opportunités, à regret je les ai laissées filer puisque je suis toujours liée contractuellement ailleurs, et immobilisée pour le moment par l’arrêt-maladie.

Comme j’ai largué 5 kilos, ma tendinite à la hanche me fait moins souffrir, j’ai envie (moi, Clémentine, oui !!!) d’aller me promener, je manque de lumière du jour, hier avant de faire mes achats je suis restée devant le magasin le temps d’une cigarette, à avaler les rayons du soleil par toutes les pores de mon visage, après une séance d’Aquagym bien pêchue.

Mes pantets flottent un peu, c’est marrant cette sensation de fluidité du tissu sur les cuisses, je refais connaissance avec mon corps d’il y a trois ans.

J’ai la bougeotte, je me mets à danser dans ma salle de bains ou dans les rayons pendant mes courses, à chantonner… là je viens de mettre un CD de Fleetwood Mac, avec à la suite dans le chargeur un Black Eyed Peas, des reprises de et avec Sergio Mendes.

 

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Hé hééé, ça bouge du côté de mon employeur. Je me demandais jusqu’à quand la plaisanterie durerait, et enfin, ce matin, téléphone ! J’ai bouclé avec un doux sentiment de jubilation, un joyeux frétillement des tripes.

L’assurance perte de gain organise une médiation le 11 février, et ma situation va se clarifier. Il est probable qu’on me propose une fin de contrat à l’amiable. Je n’attendais que ça, il faut que je puisse avoir les mains libres pour organiser mon avenir, je commence à piaffer.

En attendant de voir si mes compétences et mon profil atypique intéressent quelqu’un (responsable de formation, ce serait coooooool – je viens de postuler, on va bien voir), je lance des alertes pour donner des cours de français et de méthodologie d’apprentissage.

 

Neveu aîné et sa chérie sont venus souper hier soir, on a passé un très bon moment ; et mes rideaux sont enfin à leur place, je vais pouvoir relever mes stores la journée, et avoir de la lumière!!! Mon plan de travail à la cuisine est aussi débarrassé de ce qui a pu réintégrer les étagères (doudou est grande, ça a été vite).

Il reste à trier et finir de ranger la paperasse sur mon  bureau, et finir de réaligner mes bibelots divers sur le dessus.

Il y a un parfum de liberté qui plane, tout ça se synchronise au poil. Même aller pointer au chômage serait plus plaisant que de me sentir en suspens à la merci de cette guignolade légo-administrative.

 

Ma bonne humeur et mon envie de retravailler tiennent le choc depuis 15 jours ; les seuls moments un peu plus grinçants correspondent  à des épisodes d’impatience, liés à un sentiment d’être retenue dans l’élaboration de mon avenir parce que mon employeur ne réagissait pas.

En ayant recouru à un service d’état auquel je cotise depuis toujours, et qui généralement fout la honte quand on avoue y avoir demandé rendez-vous, je me suis libérée d’une fierté mal placée. En fait, je ne réclame pas une rente d’invalidité, mais du soutien pour aller vers un poste qui me nourrit, au propre et au figuré.

J’explore les possibilités de refaire une formation… Ce qui pourrait me garantir du travail, c’est un papier de maître socio-professionnel… mais attendre encore cet automne – au mieux !!!  la décision des instances qui m’accorderaient moyens d’existence et cette réorientation-là, puis l’accomplir, ça me mènerait à… 2 ans de la retraite, et de plus il faut être en poste pour le faire.

Question : l’AI va-t-elle renoncer à me former, et simplement me placer là où mes compétences peuvent faire l’affaire ? C’est bien plus probable.

 

J’ai hâte d’être au 11 février, pour pouvoir me débarrasser de mon poste-boulet, déjà. Puis au 15 février, pour voir ce que pense m’offrir l’AI.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

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