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20 août 2017 7 20 /08 /août /2017 11:27

 

La belle saison, dit-on.

 

Je ne me retrouve ni dans les juilletistes ni dans les aoûtiens, très peu pour moi de ramer 11 mois pour partir un seul ailleurs, si possible là où je vais avoir encore plus chaud que chez moi au frais, pour raquer royalement le pognon économisé, subir les attentes interminables pour cause de grève des transports tout azimuth… et risquer de me faire flinguer – remarquez qu’on a le choix cette année : Barcelone, la Finlande, la Russie, et je dois en oublier.

Rentrer toute zébron et filer chez le dermato pour vérifier que nulle saloperie n’est en train de me germer dans le dos…

 

L’été est pour moi un juteux créneau d’appoint : avec tous ceux qui partent, les remplacements s’alignent les uns derrière les autres. De quoi me réserver de jolies plages à l’automne, pour aller voir les potes du bout de l’Europe, et goûter la convivialité belge, par exemple ; et prendre des nouvelles d’une amie qui sort de chimio, un sein en moins. Et me garder de quoi aller voir fleurir les pommiers en avance en Toscane en avril…

 

Demain je recontacte la nouvelle récente copine du Nick, le matin d’abord pour discuter d’un poste à 40% dans sa boîte comme formatrice en techniques de recherche d’emploi (si je ne suis pas tout-à-fait au parfum après 3 périodes de chômage prolongé, alors je suis quoi…). Et le soir on se recroise chez Nick, je vais leur préparer un ceviche et un jambalaya, histoire aussi de fêter les 17 ans de la grande, de lui remettre son cadeau (l’intégrale d’ « Outlander », vu le plaisir qu’on avait eu à regarder la première saison ensemble). En espérant aussi détendre la jeune fille, ombrageuse de caractère et qui reviendra tout juste de sa rentrée scolaire…

Ainsi on va finir de noyer le sombre poisson qui nous guettait – j’ai eu du mal à digérer la perspective de moins le voir, puisqu’il réserve ses rares moments de détente pour rencontrer son amoureuse. Et on en avait profité pour se dire, au final, que nous n’avions pas envie l’un de l’autre, puisque c’est semble-t-il la question majeure que de mon côté en tous cas, mes amis me posent (vous couchez pas ensemble ?)… Ben, non, heuh… Dans ma configuration des relations de couple, ça restait une éventualité, alors que pas dans la sienne – donc au cumulé, la réponse est « Non ».

Il m’a fallu lui poser certaines questions, il a dû répondre en se fouillant honnêtement, puis poser les siennes, et ça a été à mon tour de me scanner… pour que je puisse démêler mes ressentis et mes sentiments, et faire la part des choses en-dehors de l’influence de mes copines-qui-me-veulent-du-bien.

En fait, je crois que j’étais simplement envieuse de ce qui arrivait à mon meilleur pote, qui retrouvait l’amour après une année de solitude et à la veille de la résolution d’une procédure de divorce qui dure depuis 4 ans.

Anecdote marrante qui me revient : un jour avant d’aller faire un bowling, en errant les 4 dans un magasin de jouets, son fils m’appelle « Maman ? » et je réponds « Oui ? ». La grande était morte de rire, le Nick souriait, le gamin était toute rouge et tout confus comme le rat de l’angélus, et moi toute hilare de cette spontanéité mutuelle.

Bref, loin des rôles stéréotypés, le puzzle se réorganise. Ce que je voyais venir, c’est que sa chérie et moi on ferait contact professionnellement avant de se rencontrer pas son biais à lui. Dimension qui lui avait échappé au départ, et sur laquelle j’avais rapidement attiré son attention, vu le poste de la dame et mon propre créneau… les mandats étant malgré tout rares, je ne pouvais éliminer cette possibilité de faire mon trou dans l’orbite pro qui m’intéresse. Il n’y avait juste pas pensé.

 

Accessoirement, et me rendant compte que je me complaisais dans la facilité de faire partie de cette famille, j’avais recommencé à prospecter sans conviction sur les sites de rencontre, précisant bien que je n’avais pas besoin d’un homme, mais que si je rencontrais quelqu’un avec qui la relation se nouerait au point de tenter de bâtir quelque chose, et bien j’y serais ouverte.

Pour le moment, je constate surtout qu’aucune discussion n’a abouti sur un élan mutuel, même si j’ai croisé plusieurs personnes intéressantes. Et même si l’échange prend de la valeur, la rencontre a toutes les chances de faire un flop, vu que les phéromones ont leur mot à dire. (J’avais écrit « leur rot à dire »…). C’est ainsi que ce matin, lassée par des mails où un correspondant bien précis, et charmant au demeurant, se cantonne dans une réserve imperméable tout en réclamant la rencontre, j’ai exprimé m’ennuyer, et demandé une pause dans la foulée.

 

Et là, en ce doux dimanche bleu et un peu venteux, je vais juste aller à l’épicerie tamoule, chercher mes cigarettes et mon tidéj, plus quelques victuailles qui tiendront jusqu’à demain midi. Demain rendez-vous chez lui avec le Nick à 15 00, pour avoir un moment juste les deux, avant de me mettre aux fourneaux.

Fin de l’été tout bientôt… en douceur et sans deuil… j’ai la chance d’aimer l’automne, d’apprécier la pause hivernale et de goûter fort le printemps. Je ne suis pas météo-dépendante, quelle chance…

 

 

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