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27 juillet 2017 4 27 /07 /juillet /2017 03:47

Quelles nouvelles ?

 

Boulot : je continue mon djob alimentaire, j’attends l’automne et la redéfinition du paysage de formation pour passer à autre chose… je savoure les parfois longs trajets dans la campagne du Gros-de-Vaud, je vois les blés ondulant au vent se transformer en gazon de paille hérissée et meules façon XXe, les orages passer, les tournesols éclatants flétrir, le soleil se coucher… même si je le savais intimement, je peux le formuler maintenant : si ça peut durer, c’est parce que je ne vais pas au bureau la plupart du temps, et que je croise le moins possible les gens.  C’est bien, ça diminue le risque d’impairs, car on est tombées d’accord avec ma cheffe : il faut faire cadeau de mon humour féroce à ceux qui le comprennent, car devant les absurdités du système, je cingle, et ça ne plaît pas toujours.

Sciée je suis, par exemple, de comprendre enfin que si la responsable opérationnelle n’est jamais contente avec mes transmissions, c’est que je ne lui mâche pas ce qui reste après tout son boulot - l’ayant exercé, je sais ce qu’il en est ; il faut prendre des décisions rapides, expertes, analytiques. Faire des zooms arrières sur les situations, elle n’est pas capable, car c’est une contrôleuse dans l’âme, une pinailleuse de première, et que comme on me l‘a expliqué, elle est frustrée de ne pas avoir été choisie comme responsable. Pas étonnant, elle manque tellement de diplomatie et d’entregent que la mettre en poste pour gérer une équipe qui sort de deux ans de maltraitance par une grande cheffe odieuse, ça aurait été précipiter le vaisseau de Charybde en Scylla…

 

Bon, à part ça, on vient encore m’emmerder avec la longueur de mes trajets ici et là, mais va savoir pourquoi dans le grand bureau à 20 km de la zone, on n’arrive pas à capter que tous les jours il faut ronger son frein derrière soit un tracteur (ou deux ou trois) soit au cul d’un camion qui va à 30 à l’heure dans la montée (20 s’il est chargé !) et autant à la descente, histoire de freiner avec la boîte à vitesses ; je parle même pas des déviations diverses, qui font florès, et dessinent sur la carte des trajets qui ressemblent à des pétales autour du cœur d’une marguerite. Autre point noir : prétendre que 5’ de coordination en début de tournée et autant en fin pour l’administration, ça suffit. Alors on triche, tout le temps, on « s’arrange », comme disent pudiquement les collègues… et que je te mets en heures de dispo tout le reste du travail réel induit par des tablettes qui merdent, le temps prévu trop court, voire les deux. Flicage tous les mois pour nous envoyer des chiffres à la con, qui reflètent notre rentabilité individuelle, sous un vocable litotique et ridicule : le taux de support.

On me fout la paix avec cette histoire de bagnoles à échanger pour partir en tournée, c’est déjà ça.

 

Bref : il m’est tombé du ciel une proposition de poste de liaison-coordination pour les femmes qui sortent d’accoucher. Le projet est encore balbutiant en pratique, ça recrute, mais il faut avoir une sacrée paire d’ovaires pour naviguer du téléphone au PC, et tout retraduire concrètement ! La conceptrice et formatrice défend en même temps la muette et la médecine en soûlant le monde avec ses injonctions mal compatibles de bien faire et de faire vite, tout de suite… et en voulant faire et faire faire en même temps, j’ai fini par la jarter de la console tellement ça me gonfle… aujourd’hui, on a ainsi perdu une collaboratrice potentielle, qui s’est trouvée HS bien avant le climax où les neurones doivent chauffer.

Quant à moi, j’ai une huitaine de jours à assurer en août, histoire de voir si ça peut coller sur le long terme à un rythme soutenu. Ça paie pas des masses, mais en période d’implantation, donc de deal avec des autorités qui doivent confondre cordons de la bourse avec ficelle autour des couilles, on peut pas demander le salaire qu’on mérite : à peine 250 balles pour 8 à 10 heures de chauffe de ciboulot, à grignoter ici et là et devoir signaler aux gens que si on ne répond pas c’est qu’on est allés aux chiottes, c’est assez moyen, et ça devrait grimper d’au moins 70 de plus pour être normal. Mais vu que personnellement, j’ai d’autres moyens de gagner ma vie, je me sens pas trop gênée…

 

Côté guignols : je cause avec divers messieurs, les trop-pressants prennent la porte avec effet immédiat. Plus rarement, un dialogue s’installe, rien de transcendant ; sauf les deux derniers, un flash unilatéral (mais pas inintéressant) du premier, qui a fini par s’effondrer après un souper, pas prêt pour une nouvelle relation, encore en deuil de la dernière qui a duré 8 ans. Et un flash mutuel avec un second, sur le « papier », les concordances intellectuelles et spirituelles paraissaient évidentes… un peu trop peut-être ? Méfions-nous de ceux qui se proclament "magicien de la bite", car côté sensualité ça peut craindre. Je n’aime pas d’entrée de jeu me faire rouler une pelle et empoigner un sein avec brutalité, aux antipodes absolues de ce que je lui avait très précisément décrit dans le chapitre « ce qui me rend toute chose » – ça me fait redescendre à – 243 C°. Les trous de mémoire ont bon dos : salut ! D’autant plus que ses airs de vieux vicelard frénétique m’avaient bien fait rire, ainsi qu’une tonalité et un débit de voix de demeuré. Ajoutez à ça un paréo qui sentait le govion (en bon vaudois, la lavette moisie), et ben on est mal. Bref, il n'a pas eu l'occasion de me montrer sa magie, je suis partie avant...

 

Allez, la suite !

 

 

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