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12 octobre 2014 7 12 /10 /octobre /2014 10:23

Efficience, efficience.

 

De l’art d’être efficace en le moins de temps possible. Je n’ai pas trouvé de meilleur mot pour désigner la décision prise hier, pendant ma séance de coaching pour mon dossier de validation des acquis.

 

Elle me dit, ma chère coach, que mon texte est magnifiquement écrit, mon savoir et mon savoir-être indéniables; que ce sont de superbes ressources pour une formatrice.

 

Mais le hic, c’est que tout ça doit être reformulé en diagrammes, ordinogrammes et Cie. Et que je dois mettre un énorme coup de collier pour produire un budget plus étoffé dans la partie ingénierie de production… pour convaincre de mon savoir-faire en la matière. Ou alors tricher en faisant pondre ce qu'il me faut à une personne habituée à produire un budget prévisionnel... alors que j'ai besoin d'acquérir ce rodage par moi-même.

 

Et très vite, j’ai opté pour cesser de me prendre le chou avec la voie choisie : je me réinscris à un cours formel pour terminer ce brevet. Je vais terminer 4 mois plus tard que le délai normalement imparti pour achever le cycle, mais avec un certificat médical faisant état de mon état de santé ces derniers 18 mois, je devrais obtenir quand même le droit de faire valider tous mes modules.

 

Je ressens un soulagement immense, car la perspective de me mettre une pression énorme pour achever le parcours dans les rails de la VA est juste inenvisageable.

 

Le facteur « temps » n’entre plus en ligne de compte, qu’importe… C’était plus une question de fierté qu’autre chose : je sais que je suis capable, lorsque je dispose de toutes mes ressources, de schader tout en produisant un excellent travail. Mais j’ai déjà goûté aux impacts du stress, je n’en veux pas plus, et surtout pas en ce moment, je suis en période d'essai. Et progresser à mon niveau en assurant mes arrières est plus important, même si au final refaire le cours abandonné ne me procurera pas plus de crédit - à mon idée, les pauvres exercices à accomplir ne me donneront pas plus d’expertise en compta prévisionnelle, ce pour quoi je devrais précisément appuyer sur le champignon… Ma coach et moi sommes d’accord que j’aurai peu de boulot à fournir pour ce module, alors autant diluer l’effort, le répartir de manière sage.

 

Je reste pensive, tout de même, sur ce que je pressens de frime éhontée dans ce parcours : j’ai déjà évoqué ma surprise de voir admis en formation de base des gens qui ne répondaient pas aux critères – si moi j’avais trouvé comment convaincre avec un certificat douteux, d’autres ont carrément été pistonnés, ou acceptés pour des raisons liées à la rentabilité des cours… et le fait de devoir repasser sous les fourches caudines exacerbe le ressenti d’imposture consentie de part et d’autre – la mienne, que je dois à un profil de haut potentiel capable d’entortiller mes interlocuteurs, et celle des institutions pourvoyeuses de formation, qui doivent remplir leurs quotas d’apprenants.

 

 

Bref : pour aller vers une qualité de vie meilleure, je vais prendre le temps nécessaire. Même la chasseuse de têtes a adhéré à mon mood « on freine », lorsque j’ai décliné avant-hier un poste de formatrice à 50%, largement insuffisant du point de vue du salaire : elle m’a proposé de chercher pour moi comment offrir mes services à une institution locale, concurrente de mon ex-employeur, prodiguant des cours de perfectionnement en soins. Après tout, cette expertise-là est celle sur laquelle je peux le mieux m’appuyer. Et donner ici et là une journée supplémentaire pour accréditer mon parcours, oui, c’est jouable. De plus, pour finir ces derniers modules, un examinateur viendra voir comment je me débrouille, alors encore une fois, oui.

 

A part ça, moi qui me croyais à l’abri de mes hormones, j’en suis pour mes frais : retour des règles, et je charogne sec de retrouver l’usage d’un matériel si bien oublié que j’ai dû retourner un tiroir pour y trouver une malheureuse dizaine de tampons hygiéniques.

 

Hygiéniques, d’ailleurs, pourquoi… Saigner en femme, ce n’est pas un manque de propreté, et ce terme m’offusque tout-à-coup. C’est tout de même fort, chère brave société, d’arriver à teinter ce pouvoir d’héberger une vie en potentielle mise à ban chaque semaine du mois !

 

Je suis en suspens, sous un ciel qui ressemble à des balles de coton, ce dimanche matin. Et bien qu’il soit un peu plus de 10 00, je vais, tiens, aller me concocter une pasta alla carbonara, car je crève de faim.

 

Bonne journée à vous, et patience dans l’azur.

 

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