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28 septembre 2014 7 28 /09 /septembre /2014 10:50

     

 

 

      Je savoure un des derniers jours de beau avant l’automne, sur le balcon bien sûr. Avec mes compagnons habituels : café, cigarettes, vitamines, jeux en ligne, mots croisés.

 

 

Demain, dernier jour de mon contrat chez cet employeur qui me laisse perplexe avec ses manœuvres d’hyper-contrôle, ses tentatives malvenues de rassemblement, ses demandes de représentation à l’extérieur… tout ce qui bouffe du temps administratif sans offrir de compensation réelle, car le discours reste le même : reprends tes heures supp’ – qui une fois posées sont reprochées. Et tant d’autres manigances liées à un programme de formation dont il a acheté fort cher l’exclusivité en Suisse et souhaite rentabiliser.

 

 

Je finis avec ce que j’aime le plus dans cette fonction : des moments privilégiés avec les apprenants, où leurs points forts leur sont reflétés, et leurs points à développer bien désignés, et avec toute la bienveillance possible.

 

J’ai eu droit hier à un comique petit laïus de la part de l’adjointe de ma cheffe, placé sous le signe de la psychologie à deux balles et que j’ai dévié en corner sur une banalité… ça semble la spécialité de cet étage de la hiérarchie : interprétations diverses qui me laissent pantoise et hilare – on ne s’improvise pas écoutant, c’est un métier en soi.

 

Décompte ultime d’heures supposément dues, avec un écart équivalant à une journée ou presque… et que je propose de redonner avec un remplacement une fois ou l’autre, lasse de lutter avec leurs ratiocinages malvenus – à quoi bon argumenter sur le fait que ma feuille d’heures fait état des 117 heures virgule 60, que l’on m’a intimée de faire ni plus ni moins sur ce dernier mois ? Et quelque part, leur faire croire qu’ils sont dans le gagnant-gagnant alors que je ne leur laisse pas le choix de venir me faire plaisir avec une dernière journée d’enseignement, c’est une petite victoire en soi.

 

 

Mardi, jour de congé que je vais employer à aller chercher un véhicule de location pour me dépanner le premier mois de fonction dans mon nouvel emploi, avant d’aller me dégoter un tas de boue sur les parcs automobiles d’occasion, cornaquée par mon pote Dominique.

 

Mercredi, je commence ailleurs, je tourne la page. Je perds plusieurs commodités: je me lèverai plus tôt (mais comme mon rythme de sommeil s'est modifié ces dernières années, ce n'est pas grave); organisation moins souple, mais que je compenserai en me sentant plus en sécurité avec des protocoles clairs.

 

Et puis je prépare la suite : dossier envoyé à une chasseuse de têtes du domaine soins et hôtellerie.

Mon dossier de validation des acquis est en bonne voie, la grosse partie de rédaction est achevée, quoique je sache que quelques remaniements m’attendent – je vois ma coach dans 15 jours, il y aura des paragraphes à changer d'endroits. Ensuite, un ultime check-up des divers documents à envoyer, à remplir… et la mise en page du texte définitif.

Mettre tout ça sous feuilles plastifiées, ranger dans des classeurs différents. Virer tout ça à l’organisme chargé de le faire valider, et attendre le résultat. Bien que ma coach soit encourageante (aucun des 7 dossiers qu’elle a contribué à monter n’a eu de difficulté à passer la rampe), je me méfie de vendre une peau d’ours encore vivant.

 

Car toute cette formation de formateur me semble bien moins sérieuse que ce qu’elle veut faire croire, il y a tout un côté frime et beau-parleur que je perçois en filigrane… esbroufe et mascarade… un papier de plus, qui me semble à la limite du CV surgonflé, ayant côtoyé tant de personnes qui n’avaient rien à faire dans ces programmes, et acceptées pour remplir des quotas de rentabilisation.

 

Du moins, passer par une validation qui m’a forcée à faire un bilan de compétences, ça me semble plus sérieux que de suivre un cours, de rendre quelques travaux orientés et suivant des directives, et d’obtenir un brevet sur la foi, bien plus de sa présence aux cours, que sur celle d’une démarche approfondie et réflexive.

Mais bon, si ça peut mettre la vaseline pour accéder à un autre niveau professionnel, pourquoi s’en priver.

Ca me permettra de guigner des postes que je pourrai faire valoir pour terminer un dernier volet de mentorat, un CAS validant une fonction de responsable de formation.

 

La dernière séance avec ma psy m’a remonté le moral : je n’ai rien à devoir à personne, juste à apprendre à fermer parfois ma trop grande gueule, et à continuer de chercher ce que je veux vraiment.

 

Le monde du travail s’est tellement durci ces dernières décennies ; ou alors c’est moi qui fatigue d’offrir cœur à l’ouvrage et compétences, en devant ramer pour faire respecter des dus qui ne devraient même pas être discutés.

 

 

A part ça, le chat se royaume, tout en se livrant parfois à des exercices d’équilibrisme surprenants : hier il a choisi d’aller se pelotonner là où il ne va jamais, c’est-à-dire le duvet tassé sur ma droite, contre le mur, un peu en hauteur.

 

 

Chacun cherche à s’élever un peu plus… et ce n’est pas plus mal.

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