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30 septembre 2014 2 30 /09 /septembre /2014 12:01

1er octobre demain, entrée en fonction dans mon nouveau poste.

 

Aujourd’hui, levée tard, sans avoir entendu le téléphone ni le natel sonner : ma future responsable tentait de me joindre, enfin. Enfin, car à deux jours de commencer, pas de nouvelles sur l’heure à laquelle j’étais attendue, ni pour faire quoi… ce qui m’a occasionné ces derniers temps de bizarres cauchemars : j’arrivais là-bas, et trouvais un tas de monde, mais personne pour m’accueillir. Mon équipe était bizarrement absente, je cherchais en vain une salle de colloque, et à savoir qui je devais rencontrer, les gens me répondaient évasivement, comme si j’étais censée me démerder seule.

 

 

Je fais la relation avec la qualité de l’introduction dans le taf que j’ai quitté hier, non sans un goût doux-amer de derniers comptes à régler. Ce sentiment qui me poursuit, d’avoir été le jouet d’un fonctionnement bancal bien installé. En effet, dans les grandes lignes, je n’ai eu mon entretien de fin de période d’essai après trois ans seulement dans les murs, je dis bien trois ans… et en ayant eu largement le temps de m’installer dans des habitudes décalées – donc ce fut un entretien de progression, au cours duquel je suis restée interloquée devant la psychologie de cuisine de ma cheffe. Et qui fut la base d’un entretien bien plus rude plus tard, pour me signifier que je faisais des erreurs de débutante ! Et dont je suis sortie dans une colère noire, révisant mes critères de recherche d’un autre travail, trouvé ensuite très rapidement – celui que je m’apprête à intégrer.

 

Et bien que j’aie demandé que mon départ se fasse sans cérémonie, quelques personnes présentes m’ont tendu un gentil piège : censée voir ma coéquipière du jour pour débriefer à la pause, je me suis trouvée devant un petit déjeuner au thé de menthe et aux viennoiseries, des gentillesses, et un cadeau sous forme de bon d’achat de 100 CHF dont je me serais bien passée. Et que je vais utiliser comme cadeau pour ma sœur dont l’anniversaire approche à grands pas, tout comme le mien. C’était l’occasion de parler de mes projets futurs, de poser que j’avais besoin d’un temps de recul pour me propulser là où j’ai envie de me trouver.

 

J’ai remis mes clés à quelqu’un qui ne devait pas les recevoir et me suggérait d’aller vers qui de droit, mais j’ignorais alors ce détail, et n’avais aucune envie d’aller voir la directrice adjointe qui me battait froid ces derniers temps. Une info de dernière minute, à la manière–maison… Sans regret, vraiment.

 

J’ai eu le temps de passer vers les personnes qu’il me tenait à cœur de saluer, endurant au passage d’autres au-revoir mielleux et déplacés. Mais j’ai eu la joie de sortir finalement en compagnie d’une des secrétaires de desk – ces filles avec lesquelles le contact fut riche et sympathique. Nathalie m’a serrée deux fois dans ses bras quelques rues plus loin, avec chaleur et c’était le viatique dont j’avais besoin pour m’en retourner chez moi, chargée comme un baudet de derniers documents m’appartenant et d’un reste de matériel que je considère comme un dû.

 

Aucun état d’âme particulier à ce moment-là, mais au réveil aujourd’hui, j’ai senti monter une drôle de tension : qui m’attendait vraiment à mon nouveau job ? Je procrastinais en multipliant les jeux en ligne, bêtement angoissée à l’idée de cette journée-ci, consacrée à régler des détails pour entrer en fonction avec la paix dans l’âme. Et puis c’est en prenant le téléphone pour organiser mon expédition vers le loueur de voitures pour mon premier mois de travail que j’ai pris connaissance d’un message sur mon répondeur : oui on m’attendait, et surtout il fallait que je rappelle ma responsable directe – laquelle m’a expliqué en gros le déroulement de mes premiers jours, d’une voix posée et douce qui a fini de me rassurer, non sans que j’aie entretemps pris un dernier anxiolytique.

 

 

Je suis habituée au changement, mes compétences les plus fortes sont l’adaptabilité et la création du lien avec les inconnus. Mais c’est un choc, paradoxalement, de me retrouver à l’abri…

 

L’anxiolytique a fait effet, et j’ai eu envie de poser tout ça ici, comme un symbole que la page est tournée, et bien tournée.

 

J’espère que mes posts vont retrouver leur gouaille, que je vais cesser de remâcher les maltraitances qui m’insupportaient ces dernières années. Combien de fois ces derniers 12 mois suis-je sortie de séances pénibles en me disant que cette fois, la coupe était pleine… Je suis restée parce que j’avais besoin d’accumuler du temps et de l’expérience pour terminer mon brevet – une année de plus m’aurait permis de le torcher proprement, de combler quelques vides. Mais pas au prix de propos insultants, en collaborant mi-figue mi-raisin dans une atmosphère pesante de méfiance mutuelle et d’hyper-contrôle.

 

J’ai pris congé de la volée hier, et l’on m’a reflété mon grand cœur, ainsi que ma manière parfois stramm de reposer le cadre, mais qui met les gens en confiance, au final. La paix revient. J’ai à faire aujourd’hui, mais en pensant à l’avenir… plutôt qu’en portant un deuil qui n’en est pas vraiment un.

 

Allons.

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