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30 octobre 2011 7 30 /10 /octobre /2011 11:25

     Dimanche, pendules réglées vers 4 30 ou 5 30 du matin, à choix.

 

Je découvrirai bien encore quelques montres à l’heure d’été ici et là, quand il me prendra fantaisie de me la jouer latex et argent, ou vieille tocante romantique…

 

Les quelques travaux de rafraîchissement de l’appart’ sont terminés, pour ainsi dire : sols unifiés, impression de clarté et d’espace supplémentaire. Il n’y a plus que les placards de la cuisine qui attendent deux couches bleu ardoise, d’ici deux semaines : j’ai eu envie en cours de route de me débarrasser de leur couleur verdâtre mochissime, et de donner à mon antre culinaire un aspect qui offre contraste avec les plats colorés que je me confectionne et les bonheurs d’érables du Japon rougeoyants devant mes fenêtres. Ici, la mangeaille bigarrée est la star, pas les murs.

 

Je rapatrie mes meubles un à un, encore quelques tris d’objets, élimination de vestiges encombrants. Je garde une aquarelle sensible, d’une main qui fut amie, ou propose sur le trottoir devant chez moi les objets chargés de mauvais souvenirs. Je reste perplexe devant une adorable peluche chargée des vibrations d’une histoire d’amour avec un homme trop lointain sur bien des plans pour entrer vraiment dans ma vie : la lui renvoyer pour qu’elle reprenne sa vraie place auprès de lui, puisqu’elle avait déjà une vie avant moi et qu’elle lui manque, et que lui restera toujours dans mon cœur ? Les réunir à nouveau... je ne voudrais pas qu'il en soit plus blessé.

 

Va doucement, toi, entre le jus de fruits et le café épicé, juste habillée en pelure de Clémentine : trop vite trop chaud au moindre effort. Et puis au plus petit mouvement me pliant vers la gauche, je le sens trop bien, mon hôte indésirable : tiens-toi tranquille, hein, machin. Un point précis de mon abdomen est tendu en permanence, je n’avais jamais eu autant conscience d’avoir des viscères… Bouge pas d’où tu es, hein, la pierre… je n'ai pas envie d’atterrir au bloc en urgence au milieu de la nuit. Oui d’accord, va pour les compotes et purées pour bébés, si ça peut te faire tenir tranquille.

 

 

 

     Zorro miaule comme miaulent les chats désécurisés, quand il ne joue pas au labyrinthe entre les objets déposés dans la chambre –salon. Il trouve des astuces inédites pour apprivoiser ce bordel provisoire et qui dégage encore trop d’effluves de peinture fraîche: s’introduire dans le sac à linge en attente de lessive pour s’offrir une sieste tranquille, ou trôner en vigie dans le dernier des tiroirs empilés les uns sur les autres, et dans lequel le linge propre est provisoirement placé. Ce chat aime autant mon odeur que celle des vêtements fraîchement lavés…

 

Dans la foulée, j’espère m’attaquer à la pile de raccommodages après avoir rangé et nettoyé la seule pièce qui n’était pas concernée par ce branle-bas. Clémentine, jusqu’à la fin de l’année, sans te bousculer, il y a de quoi faire. 2011, l’année des mises en ordre, des consolidations, des réconforts.  Il y a presque dix ans que j’ai changé radicalement de vie, en lâchant des bouées très réconfortantes, pariant sur l’aventure sachant que les plans épargne-retraite partiraient en quenouille. Mais j’ai appris en cours de route que je pouvais vivre avec bien moins d’argent que jusqu’alors.

 


 

     En parlant d’apaisement…  J’ai fini d’écouter mon portrait radio-diffusé : bien ajusté, un petit travail d’orfèvre poli par une journaliste sensible, frêle et dotée de grands yeux clairs, aimant les gens de la même manière que moi, je pense: en les approchant. Ce qui me rappelle de préciser qu’une de mes valeurs-guides, c’est d’encourager ceux qui m’entourent à être leur propre berger, en éclatant le cadre. J’aimerais rencontrer plus de particularités qui osent s’afficher...

 

     Ciel bleu, lumière baignant mon biotope aux contours encore indécis : ceci, je le remets là ? Et ça, ce ne serait pas mieux placé ailleurs ? Ce hall devenu immense par la grâce d’une illusion d’optique, en ferai-je l'espace de consultation pour mon officine d’écrivain public ? Soudain Zorro saute de son tiroir pour s’avancer en Bagheera au ras de sol, repérant probablement sur le balcon un potentiel voleur de croquettes. Lequel se retire prudemment, impressionné autant que moi par le jabot noir à bavette blanche que mon petit pote déploie tout-à-coup. Zorro se recale vite dans son carré improvisé, et continue son éternelle toilette…

 

 

 

Oufff. Repos. Après tout, c'est dimanche.

 

 

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  • : Le blog de Clémentine
  • : Mmmhhh... voyons voir. Il va y avoir: - des billets d'humeur - les trucs du quotidien qui me font gondoler - vous aussi, si tout va bien - des réflexions éthiques (eh oui, je m'en pique) - les aventures de Zorro le chat, qui apprend la vie en sautant dans une baignoire ou des WC qu'il croit vide ou au couvercle rabattu - des choses comme ça, quoi
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