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31 juillet 2011 7 31 /07 /juillet /2011 19:23

6 00 du mat’ un dimanche.

Remue-ménage dans la chambre, du genre que Zorro fait quand il ramène un bestiau.

Ca ne moufte pas, donc je parie pour une nouveauté muette : lézard ? graine d’arbre qui vole ?

 

Déjà hier, c’st un bébé chauve-souris que j’ai découvert sur le balcon à l’heure du tidéj. Mort, malheureusement.

Et avant-hier, un pauvre moineau éventré, une vraie leçon d’anatomie.

Et l’autre jour encore un bébé-merle tout dodu et ébouriffé, qui devait se mettre à voler tout juste. Sa mère gueulait tout ce qu’elle savait pour tenter d’éloigner mon quat’pattes, après que j’aie tenté de renvoyer le dodu à plumes vers les arbres ; cet idiot avait atterri sur la plate-bande, et probablement presque estourbi, se laissait mettre des coups de patte sans trop bouger. Ca a duré des heures, je pense que ça s'est bien terminé,  Zorro ne m'ayant pas ramené sa victime.

 


Dis donc le katz, j’aimerais roupiller, moi… Avec quoi tu t’amuses ? Mettre mes lunettes, lever le store… je découvre un passereau inidentifiable, avec une queue (ce qu’il en reste !) à l’équerre, un foutoir de plumes et de duvets sur le tapis. Plus qu’une chose à faire : empoigner Raminagrobis, le virer gentiment de la chambre, et tenter d’attraper l’oiseau, affolé bien sûr. Après avoir ramassé toutes ses plumes, comme de toute façon il doit se refaire une santé mentale après une pareille attaque, je prends le parti de laisser la fenêtre ouverte et de me remettre au pageot – il va bien trouver la sortie tout seul, non ?

 

Une heure et quelques bruissements d’ailes plus tard, signe que mon chat n’a pas eu l’idée de repasser par le balcon pour réentrer par la fenêtre et remettre une fatale tatouille au déplumé – parfois je me pose de sérieuses questions sur ce chat, l'est pas fute-fute – je me redresse, renonçant à tenter de me rendormir, il y a trop de jour dans cette chambre, et des petits bruits d’objets bousculés.

L’oiseau a quand même réussi à passer du plancher au sommet de mon bureau-tryptique, et a dû se coucher dans un petit présentoir chinois aux bords incurvés. Je le vois se relever tout fébrile; de la voix, je tente de l’inquiéter assez pour qu’il prenne son envol.

 

Oh, ça progresse : il est arrivé sur l’imprimante – chie pas dedans, Titi, par pitié…

Et le voilà qui s’élance dans le pan fermé de la fenêtre, et même le rideau, flappant obstinément contre l’impossibilité d’aller plus loin. Je me lève, je m’avance, il se retourne et prend ma mesure d’un œil rond… et là, miracle, il réessaie en prenant le bon virage, le voilà dehors, un atterrissage sur la rambarde, et zou, dans l’arbre, hors d’atteinte.

 

Enfin. Dire qu'il faut que je lui réactive sa trouille pour qu'il puisse s'échapper...

 

Des plumes, j’en retrouve encore ce soir, et je sens que c’est pas fini.

Je sais bien que Zorro me fait des cadeaux, mais ces massacres d’innocents me font des petites fissures au cœur, à chaque fois.

 

 

 

 

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