Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
2 juillet 2014 3 02 /07 /juillet /2014 10:45

 

 

Pluie et brume.

Je m’en fous, du temps qu’il fait. Suis pas météo-dépendante, question humeur.

Et même si je l’étais… la flotte, ça rince, ça nettoie.

 

Il pleut, la belle affaire. Cette année, on n’aura pas de titre à la une, s’indignant que les cultures maraîchères souffrent et sèchent sur pied. On aura donc des oignons nouveaux sur les étals, et c’est bien. J’aime les oignons nouveaux.

Au passage, je me permets juste un petit coup d’empathie envers les viticulteurs du bordelais : grappes naissantes hachées menues, estoc à la récolte 2014. Déjà qu’ils venaient de recevoir les indemnités gouvernementales pour 2013, tout juste, et pour ne pas faire de mauvais jeu de mots voilà qu’à l’estoc se couple un coup de taille qui va faire cher le millésime… mais bon, le vigneron qui clame son dépit en invoquant l’acharnement d’instances supérieures situées dans le sub-azur, ben il me fait un peu pitié d’y croire. Faut-il qu’il se sente coupable, mais de quoi, va savoir.

Qu’est-ce qu’on a fait pour mériter ça, le titre est déjà pris par Almodovar, sauf vot’ respect.

 

 

Brèfle. Oui, je prends ces siaux d’eau qui tombent du ciel comme un joli message à mon endroit, si tant est qu’il existe des instances supérieures dans le sub-azur en question, et qui se préoccuperaient de mézigues, parmi les milliards d’êtres humains.

 

La merde existentielle se nettoie.

 

Je suis en mode post-résolution de problèmes divers, et mon horoscope fait mieux encore. Chacun ses instances supérieures… je les honnis et les glorifie au gré de mes envies – ou encore, je les ignore, c’est selon, et encore mieux suivant quoi : j’avoue, je crois et j’ai la foi quand ça m’arrange. Je confesse que je suis pas nette sur ce coup-là, j’ai mes petits arrangements persos avec la spiritualité.

 

Ouais, mon horoscope il me dit que j’ai le vent en poupe pour mes projets à moi. J’aime bien lire ça, quoique qu’il en soit de la valeur du discours.

 

Me suis libérée une matinée de récupération, les autres plancheront sans moi sur d’infimes détails, lors de discussions qui me cassent les arpions… et exacerbent des conflits latents au moyen de remarques vachardes l’air de rien. J’avais pensé, à tort, que ces révisions de classeurs de cours donneraient lieu à des échanges fructueux de trucs et d’astuces… tu parles, Charles.

Je me serais juste énervée un peu plus sur des ratiocinages pénibles, tout en me pompant du Rescue à intervalles réguliers. Alors, c’est non, négatif, sans moi : je n‘ai plus qu’une petite semaine, riquiqui, avant  de redonner à mes lombaires la place pour se dilater d’aise. Je vais pas me charger le bateau, oh que non.

 

Et puis j’ai à faire, la vaisselle sale s’empile, le papier aussi, les poubelles sont pleines, tout ça doit migrer à sa place : containers à ordures, à récup’; égouttoir, armoires. En plus, faire le ménage est dans l’air du temps. J’aime bien ces mini-symboles débiles, ces clins d’œil à moi-même.

 

Demain, faut quand même aller à Pétaouchnok, une heure et quart de bagnole aller-simple. Et puis aller mettre les points sur les « i », concernant cette idiote histoire d’entretien de candidature dont la décision a reposé sur des indications à la noix. Faire dans la foulée un autre entretien.

Aller me faire du bien chez la dame qui met les tifs en valeur, juste après.

Puis profiter de mon congé de trois jours, avant d’embrayer sur le dernier jour de cours d’une volée, avant qu’elle aille se frotter aux stages. Elle va bien, cette volée : elle exerce sa bienveillance envers une participante qui a l’art d’intervenir à rebours, je vois fleurir des sourires… ils me font complices de la retenir quelques minutes à la pause, le temps de mettre en scène son gâteau d’anniversaire, ils sont choux.

Cette dernière journée, comme certaines autres, c’est du remplissage de n’importe quoi. Hé ben j’ai décidé qu’à part les 3-4 bricoles à leur signaler (signes de décompensation diabétique,  comment présenter un bénéficiaire lors de leur examen), ce serait une journée où ils pourront demander ce dont ils ont besoin, les dernières mises au point… déjà que hier, ils ont eu droit à une demi-heure impromptue d’exercices en salle pour mobiliser les bénéficiaires, je vais pas m’arrêter en si bon chemin.

Je leur offrirai aussi 45’ de visionnage d’un joli travail d’animation en EMS, au lieu de les faire plancher stérilement sur un type de prise en charge qui leur échappe.

Et mon dernier jour de gloire sera fait d’entretiens le matin… et l’après-midi, de notre première séance de supervision en équipe avec une psy extérieure. Notre cheffe n’est pas conviée, et je subodore que nous arriverons, directement ou par la bande, sur les soucis de collaboration avec elle, débordée et triant les urgences selon des critères qui ne nous conviennent pas.

A 15 00, je n’aurais plus qu’à ranger mon bureau, boucler ma toute petite fiche d’heures du mois.

Demain en 8, je largue les amarres vers mon port d’attache, je m’envole dans un doux bruissement de plumes, en pigeon voyageur retournant au bercail : chez moi.

 

De l‘air, de l’air.

 

 

 

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : Le blog de Clémentine
  • : Mmmhhh... voyons voir. Il va y avoir: - des billets d'humeur - les trucs du quotidien qui me font gondoler - vous aussi, si tout va bien - des réflexions éthiques (eh oui, je m'en pique) - les aventures de Zorro le chat, qui apprend la vie en sautant dans une baignoire ou des WC qu'il croit vide ou au couvercle rabattu - des choses comme ça, quoi
  • Contact

Recherche