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17 mai 2014 6 17 /05 /mai /2014 10:53

 

 

Bon.

Quelle décidément bizarre période.

 

Je clos avec soulagement une situation bancale avec la fille qui me prêtait sa voiture de temps à autre…

3 mois impeccs’, avec quelques détails à régler. Et puis la drôle de sensation que sans qu’elle arrive à me le dire, ça la dérangeait. Et finalement, pétage de plomb par SMS, sur une vétille – je comprendrais qu’elle quinte si je lui prenais son véhicule sans le lui demander, mais rager parce qu’elle découvre qu’il n’a finalement pas été utilisé, je trouve spécial.

 

J’avais pris les devants en revenant à mes précédentes habitudes; mais alors que la croisant à l'occasion, je lui propose simplement qu’on se téléphone pour discuter de nos mésententes et boucler la séquence d’essai, en quelques mots tranchants sur fonds d'ambiance passant du mielleux au sec, l’affaire est pliée.

 

Je n’ai plus qu’à aller récupérer quelques médicaments oubliés dans la bagnole, et à lui déposer la clé dans sa boîte aux lettres – fin de l’épisode. Comme c’est ma coiffeuse et pote de longue date, nous garderons éventuellement les sorties sympas, mais je cherche une autre crémerie pour prendre soin de ma tignasse, car je la sais capable d’un coup de ciseaux vengeur… une vieille histoire ressurgit, celle d’une connaissance commune à qui elle entailla délibérément le lobe de l’oreille ; à l’époque, j’avais ouvert des yeux ronds et mis en doute la perception de l’incident par la victime, ça me semblait trop énorme.

 

Méfiance tout de même, c'est la spécialiste de l'omelette norvégienne... du glacé dans du brûlant  http://fr.wikipedia.org/wiki/Omelette_norv%C3%A9gienne 

  


 

 

A part ça, ça tabasse toujours autant au boulot. Ma masseuse me dit que je prends les choses trop à cœur, là je suis d’accord. Faut dire qu’encore cette semaine, une collègue et moi-même nous trouvons devant un imbroglio pénible : un participant à un cours qui implique les formatrices dans une rouspétance personnelle auprès de sa cheffe et référente de stage – on lui aurait dit de nous informer de ses horaires, et à son idée nous aurions pris sa défense au sujet d’un supposé surplus d’heures, et suggéré que son stage devait lui libérer du temps pour qu’il puisse réviser ici et là pendant ses heures de présence.

 

Au final, le décompte est plus que juste, et nous recevons copie de l’échange de mails, la cheffe de stage s’étonnant d’entendre parler pour la première fois depuis des années d’un arrangement quelconque pour des révisions. Dans un premier temps, puisqu’elle répondait au jeune homme de recontacter la formatrice qui aurait tenu un tel discours dans le but que celle-ci téléphone au lieu de stage, nous avons décidé d’attendre qu’il s’exécute… mais comme la formatrice remplaçante à laquelle il avait soumis sa supposée problématique nous a entretemps dit exactement ce qu’elle lui avait donné comme pistes et qu’elle se sent mise en cause dans un contexte délicat, la voilà qui nous demande de téléphoner quand même sans autre à la cheffe.

 

Ma collègue directe résistait, la remplaçante me relançait… à faire le ping-pong entre les deux, j’ai finalement exprimé que ça ne me convenait pas et qu’elles avaient à s’ajuster ensemble. Dont acte, avec pour témoin un autre collègue ricanant, pff. Ma collègue directe s’est exécutée, finalement.

 

En fait, chacune a une perception différente des actes diplomatiques à poser, en regard de leurs propres ressentis de la qualité des relations avec l’institution d’accueil ; et même si clairement c’est le petit gars qui est en tort, il faut, selon certaines personnes échaudées, ménager une clique d’intervenants de plus haut niveau qui parle de ne plus accueillir nos stagiaires sous prétexte que parfois leur niveau de français n’est pas au top… donnée imparable de la formation, et avec laquelle nous nous débattons depuis toujours, sans trouver de solution viable.

 

 

Je vais m’atteler à la rude tâche de ne rien clarifier désormais ; après tout ce n’est pas mon affaire, ça se passe du côté des chefs… c’est mon souci d’aller au fond des choses qui me les rend encore plus pénibles.

 

Du coup, au sujet d’un autre pan de difficultés administratives, j’ai commencé par effacer un mail que je m’apprêtais à envoyer à notre célèbre coordinatrice, pour qu’elle vérifie qui allait accueillir une intervenante externe qui viendra remplacer un cours zappé pour cause de grippe, en dehors de nos heures de présence de formatrices et des heures d’ouverture du desk.

 

Reprendre mon cap, m’occuper de mes ouailles de mon mieux et m’y tenir.

 

 

Une énième fois, je reprends mon agenda, pour vérifier mon taux d’occupation et que je me suis bien prémunie contre la fatigue et la tension accumulées qui m’ont valu un mois d’arrêt fin 2013. Oui, c’est bon de ce côté-là.

 

Surtout que se profile à l’horizon une charge supplémentaire à laquelle je vais devoir faire face : être la seule répondante d’une volée qui vient de commencer – collectant les remarques de toutes les intervenantes remplaçantes, appelée à faire pare-feu en cas de carabistouille.

 

Le plus moche : m’apercevoir que notre cheffe à nous ignore que nous sommes susceptibles de devoir fournir des matinées d’enseignement cliniques à des participants aux pives dans leurs stages… ceci au débotté et nous prenant au dépourvu, vu nos agendas périodiquement dignes de celui d’un ministre.

 

Simple exemple : hier, une de mes autres co-formatrices de volée m’informe qu’elle a dû faire face à deux demandes de ce type le même jour, et que comme j’étais en congé, elle n’a pu faire appel à moi. Elle est donc allée prodiguer une session de formation individuelle à la ouanneguéïnne, et n’a pu que réaiguiller par téléphone l’autre apprenant en difficulté, en lui rappelant qu’il avait à disposition des documents fiables pour répondre lui-même à toutes ses questions. Lequel apprenant est un grand théoricien, manifestement démuni pour appliquer concrètement les recommandations qu’il note à la lettre. On va pas lui relire ses fiches de travail, quand même.

 

 

Des spagyries étiquettées «  stress, manque d’énergie, burn-out », je vais passer à « lâcher-prise, se concentrer sur l’essentiel, chercher la joie ».

 

Car mon paysage en manque sérieusement ces temps-ci - de joie.

 

Je veux dire, de joie de vivre, de l’élan pour profiter tranquillement de mes congés. Je rumine les difficultés, quitte à m’en créer d’autres, dans le fond.

 

 

Posons quelques balises : terminer le petit cycle de cours pour les étudiants HES, en compagnie de mon ami ingénieur. Lequel vit aussi de grandes turbulences – on se parle de nos vies, c'est une des très rarespersonnes que je peux désigner comme "amie" et l’un comme l’autre nous tirons grand plaisir à former, à être en contact avec des gens en chemin vers un papier leur ouvrant des voies professionnelles. C’est même ce qui nous tient la tête au-dessus des tourbillons.

 

Puis me consacrer à mon brevet fédéral, extraire de mon parcours tout ce qui expliquera à mes évaluateurs que j’ai engrangé assez d’expériences pour mériter ce degré de certification. Pour cela, j’ai recontacté une personne bienveillante, qui m’accouchera de tout ce que j’ai pu oublier de coucher sur le papier. J’ai également bien avancé avec ma cheffe l’autre jour, en la questionnant sur les dessous de l’organisation de formations à grande échelle; elle m'a consacré une bonne heure et s'est en même temps préoccupée de la manière dont je me protégeais de la surcharge... la meilleure des réponses, la plus vraie et qui en même temps la dédouane de toute responsabilité (vu qu'elle était en partie responsable de mon programme de merde l'an passé), la voilà: fréquenter une formation oblige à des échéances fixes. Par contre, en voie de validation, c'est moi qui remets mon dossier quand il est prêt. Et il sera prêt... quand il sera prêt. Je n'y touche plus jusqu'au moment où je pourrai m'y consacrer en entier: début juin.

 


Et quand je l’aurai balancé à qui de droit, m’en remettre à l’avenir. Au lieu de me créer des hasards hasardeux, en cherchant trop à comprendre l’origine des événements.

 

Me réjouir des grandes vacances, d’ici 8 semaines ; et de mes semaines assez relâchées, finalement, jusque là. 

 

Me réjouir que cette année soit la dernière où je me prive de pas mal de choses pour offrir au dernier de mes neveux encore aux études un abonnement général de transports…

 

Et retrouver toutes mes ressources de formatrice pratiquant l’humour dans mes cours – en remerciant l'évaluatrice qui me l’avait fait remarquer, après avoir assisté à une de mes sessions.

 

 

Besoin de jubiler un peu. Les merdes arrivent, elles sont ce qu’elles sont. Mais une compensation, même légère, ce serait bienvenu.

 

Que personne ne vienne me dire qu’il y a bien plus malheureux que moi… car se taire et se forcer à manger sa soupe en pensant aux petits biafrais affamés, ça ne leur donne pas à manger, et la soupe reste amère.

 

 

 

 

 

 

 

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