La last minute du jour d’avant

Dimanche. Levée à 6 00 seulement, progrès ! Un samedi passé à me reposer, 3-4 siestes, de la TV (tiens, pourquoi je n’ai plus les chaînes 100 à 199, pas de canal Sport donc, mais bien assez de quoi me relaxer). Et le massage, si bienvenu…

Petit à petit, je prépare tous les petits trucs et petits machins que je vais emporter avec moi, à part papiers et dossiers. Là c'est le plaisir, après les corvées de rassembler, quêter, archiver tout ce qu'il me faut, administrativement parlant. Suspension de la livraison de mon canard, ça aussi c'est fait.

Les petits produits à emporter, les petits bijoux...

PCR négatif, comme je m’y attendais.

Alors je m’attelle à trier mon sac, réfléchir quoi emporter, quoi laisser. Des bricoles, l’une amenant l’autre, médocs, petite pharmacie, tout de quoi manager mes journées là-bas, puisque je vais être délestée de presque toute organisation, occupations habituelles. Remplir mes moments à moi, versus dormir et récupérer. Des bijoux, oui... que prendre, dont je ne souffrirai pas trop l'absence si je les égare... et prendre la décision de mettre mon bagage en soute, pour ne pas être emmiellée à la douane avec des trucs aussi anodins qu'une pince à épiler, un flacon juste trop grand, mes crochets pour monter le ballon de rugby à offrir à Nico pour son anniversaire, juste avant qu'il ne parte ses 5 mois en Bretagne pour apprendre la voile.

Dilemme principal : prendre mon peignoir ? Ou pas ? Ben ils auront de quoi à la clinique… et ma pote sur place va bien me prêter une foutah multi-usages, ce serait le comble sinon !

J’écoute de vieux trucs sur YouMachin, qui me relaxent en me plongeant dans un brin de nostalgie : Pink Floyd, ça fait mon beurre.

L’idée qui me taraude se précise : le résultat, ensuite. Oh, j’aurai de quoi faire, à masser mes cicatrices… finalement, outre l’esthétique recherchée (cou entre autres), l’idée de pouvoir utiliser librement mon corps pour courir , danser, me dépenser - elle est tout autant, sinon plus importante. Je pourrai cacher mes sutures cet hiver sous mes vêtements, les laisser évoluer, préciser mes envies de tatouages ultra-light pour les magnifier. Pas de simple correction visuelle, hein… il ne s’agit pas de les dissimuler, mais de faire état de ma transformation en la mettant en valeur. Du signifiant, du symbolique, et discret autant que possible : du blanc, des plumes, des perles… car après tout je suis en quête de légèreté, de symboles aériens, féminins. Pour contrebalancer les bleus inévitables quand on est une rugbywoman! 

L’apprentie que je devais voir vers midi est KO après sa deuxième dose de vaccin, donc je n’ai plus qu’à m’occuper… de moi-même. La literie est presque propre en entier, à remettre en place pour la trouver nickel à mon retour – j’aurai besoin de fraîcheur… le jour se lève, grisouille, post-pluie, ça va se lever vers les midis, comme en cette saison. Aujourd'hui, finir d'évacuer les poubelles diverses, un coup d'aspi... quelques menus nettoyages... étalés sur la journée.

Le vacherin/patates est à moitié mangé, il m'en reste pour aujourd'hui... quelques fruits à compoter... les larmes sortent parfois, les harmonies de Pink Floyd me font recontacter de vieux épisodes de construction de personnalité, des ambiances et des souvenirs, là où j'ai des ressources, de bons ancrages.

Bref, des bricoles, totalement égocentrées et c'est tout-à-fait dans la ligne du projet: m'occuper de mes fesses, exclusivement.

Prends ton temps comme il vient, Clem’, il t’appartient.