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16 janvier 2020 4 16 /01 /janvier /2020 08:03

 

A son retour d'Allemagne, mon correspondant a besoin d'espace, overdose de contacts. 

 

 

Et là-dessus, il chope la grippe… bref, on continue d'échanger, la fièvre lui fait dire des choses tendres, très tendres. 

 

 

Mais l'un dans l'autre, quelque chose ne tourne pas rond, il dit qu'il a hâte d'être mieux pour qu'on se voie...  reprend le travail, mais s'absente alors de nos échanges durant toute une semaine, sans crier gare.

 

 

 

Me sentant malmenée, j'ai fait un travail honnête de détachement pondéré, remis en perspective les divers aspects du lien.

 

Je lui ai finalement laissé un message disant que je ne supportais pas ce rythme de montagnes russes qu’il m’imposait, que ce soit ou pas dépendant de sa volonté.

 

Et je lui ai demandé de me recontacter seulement s’il était possible de trouver un rythme de croisière.

 

 

 

Par devers-moi, j’ai clarifié une chose cruciale : ce qui me dérange, ce n’est pas ses approches fulgurantes versus auto-ghosting, j’ai bien compris qu’il fonctionne comme ça… mais qu’il m’avertisse quand il joue au fantôme. Comment pourrais-je exiger qu’il soit autrement que ce qu’il est ? Et j'en attends autant en retour; question de respect absolu de la différence, et qui réduit certes les possibilités de se croiser - mais je ne peux pas laisser la situation me bouffer ma marge de sécurité, n'imaginant même pas bouffer celle de qui que ce soit pour ma part, question d'éthique, de valeurs.

 

Ces détails-là, je me les garde pour le moment, il sera bien temps de les lui livrer s’il reprend contact.

 

 

C’est un tableau qui me rappelle celui d’une collègue infirmière, en couple au quotidien avec un étudiant en médecine désargenté. Et pour respecter le lien et les parts 50/50 à y mettre chacun pour le faire prospérer, ma collègue avait décidé de ne mettre dans le pot commun aucun argent de plus que son fiancé. Vivant tous deux chichement le temps qu’il termine ses études… 

 

 

Que l'homme soit indisponible, soit, ce n’est pas un problème - moi aussi j’ai mes moments Carmen Crü… mais quand je fais l’ermite, je le dis. Et personne ne se perd en conjectures (Clem’ est-elle malade ? Accidentée ? En coma profond ?)

 

Ou en train de mettre en pratique un idéal, et qui la mobilise en entier ?

 

Sa dernière phrase mentionnait en effet un très gros truc accompli ou à accomplir, décisif pour lui – sans plus de précision. Quelque chose à réaliser pour devenir un peu plus ce qu’il est j’imagine – et il aura toujours mon soutien inconditionnel pour ce type de démarche : voilà ce qui fait le sel des relations humaines, encourager une chrysalide à devenir papillon flamboyant, même s’il doit s’envoler.

 

 

Je ne suis pas une remorque – c’est aussi bien, car si le virage est trop serré, le coup de frein trop puissant, une remorque, ça verse dans le fossé ou ça s’encastre dans le véhicule de tête.

 

J’ai les tripes en dentelle, mais je préfère être nette.

 

 

Et j’espère qu’il a bien compris mon propos : la porte reste ouverte s’il est possible de débroussailler cette pelote-là, et de trouver un accommodement qui permette de se côtoyer sans s’envahir – paradoxalement… même en faisant le mort. On en avait déjà parlé, de débroussailler les pelotes, et ça paraissait OK, voire indispensable, et même passionnant à faire.

 

Je sais qu’il a lu mon message.

 

Et si dans une semaine, un mois, un an ou même plus, il se montre disposé à négocier les termes de notre voisinage, je l’accueillerai à cœur ouvert – le lien noué laisse entrevoir la possibilité de devenir extraordinaires ensemble, plutôt que simplement excellents séparément.

 

 

Et c’est aussi pour ça que je dois me protéger - élevée en femme, j'ai été fortement conditionnée à servir, en oubliant mes propres besoins.

 

 

En attendant, chacun doit bien s’occuper de lui-même, sans frein – pour ma part, je planche sur un projet d’outil à proposer à des aphasiques, et qui entremêle les possibilités offertes par un FabLab de la région.

 

 

Je vais me faire plaisir, là! Le truc repose en partie sur de l'impression 3D, et en partie sur la mise au point d'un programme informatique. Avec comme premier exercice d'impression 3D, la production de headbands-zigzag, qui ne sont plus produits nulle part semble-t-il, dont j'ai gaulé les 3 derniers exemplaires existants sur la toile - j'ai intérêt à assurer la suite si je veux me coiffer à ma convenance.

 

Ensuite, on s'attaquera au projet réel... et je dois trouver des personnes OK pour tester le système; donc déjà prendre des contacts avec des associations.

 

 

Au boulot Clem' !

 

PS: je réouvre… car il s'est manifesté, s'excusant pour le mutisme, cœur embrouillé… reprendra la plume plus tard pour mieux détailler.

A quoi j'ai répondu en précisant de quoi j'avais besoin: non pas qu'il change, mais qu'il m'avertisse quand il se met en retrait. (A suivre…)

 

PPS: je ré-réouvre... car malgré la bonne volonté manifestée, bien des questions restent floues, on ne s'est mis d'accord sur rien, il a l'art de sembler répondre mais sans le faire vraiment, il promet d'écrire longuement, mais toujours rien - cette inertie me rend dingue.

Et dans mon dernier mail avant de le bloquer sur le site (et de l'en avertir), je le lui explique.

Il a mon numéro, il n'a qu'à s'en servir.

 

 

 

 

 

 

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