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1 novembre 2018 4 01 /11 /novembre /2018 00:50

 

Voilà 7 semaines que je dors avec mon engin merveilleux.

 

Et 4 semaines que je n’ai plus ressenti de pulsion irrépressible vers le sucre…. Je parle d’un état un peu second où même s’il est très tard, j’étais prête à m’habiller et à sortir pour aller vers la plus proche station-service, et en ramener jus de fruits, chocolat, bonbons, biscuits, glaces, chips, pop-corn et autres pourvoyeurs de substance – on aurait dit que je cherchais une dose de poudre blanche comme une toxico… ben oui, c’est bien ça. Sauf que c’est du sucre !

Moi qui ne passais pas une semaine sans dévorer une plaque entière de choc en quelques minutes, je n’en ai plus touché que sous forme d’une boisson chocolatée une fois par semaine, et juste avant d’aller en piscine, la plupart du temps.

 

J’ai cherché la relation entre apnées du sommeil et fringales de gras et de sucré, et j’ai trouvé ça: http://www.efficium.ch/blog/apnee-sommeil-poids-rompre-boucle/

Et en particulier, ceci :

 

« Pourquoi prend-on du poids lorsqu’on souffre d’apnées ?

Lorsque l’on souffre d’un SAOS, cela signifie que notre organisme est subitement mis en alerte par le manque d’oxygénation à chaque apnée, donc si l’on fait 30 apnées par heure, notre organisme se réveille en stress toutes les deux minutes, un phénomène qui n’est souvent pas perceptible. L’organisme perd alors sa capacité à entrer dans un sommeil profond et réparateur, ce qui est rapidement lourd de conséquences. Plusieurs études ont démontré qu’une diminution de l’efficacité ou du temps de sommeil, aura, en moins d’une semaine, des répercussions sur 4 hormones:

augmentation de l’insuline : l’insuline est notre hormone de stockage, plus nous en produisons, plus nos cellules graisseuses se remplissent.

augmentation du cortisol : le cortisol est une hormone présente dans le stress chronique, elle a les mêmes effets que la cortisone, son analogue chimique. Cette hormone aura donc tendance à créer des gonflements, des envies de sucre et une prise de poids localisée sur le haut du corps.

augmentation de la ghréline : la ghréline est notre hormone de la faim, son augmentation aura pour effet de nous ouvrir encore un peu plus l’appétit. 

diminution de la leptine : la leptine est une des hormones responsables de la satiété, sa diminution aura donc des effets ravageurs sur la capacité à réguler la faim. »

 

Il est encore bien trop tôt pour crier victoire, mais le simple fait de vivre cette validation  est immensément gratifiant. J’ai cru si longtemps que j’étais prise dans une boucle infernale, mais due à un dérèglement génétique et personnel de mon circuit de récompense, une sorte de malédiction purement génétique et relevant aussi de mon histoire de vie – donc avec une touche de culpabilité résignée, qu’au vu de ces renseignements…

…je frétille.

Et comme je vis une période un peu particulière, j’ai plus de temps pour moi, et du coup je double mon activité sportive hebdomadaire en piscine. Voilà qui aide, c’est clair.

 

Mais le plus extraordinaire, c’est que je ne me contrains plus du côté de l’alimentation, et que les choses se replacent en douceur.

Je m’aide de la balance pour vérifier l’hypothèse… chaque mois me valant depuis des années une prise d’une livre environ, je reste stupéfiée de déchiffrer un poids qui ne monte plus, au moins.

 

Et j’ai presque trop de temps libre pour récupérer, qui parfois commence à me peser – j’étais d’humeur maussade ces derniers jours, j’ai fini par comprendre que je trouve les journées longues à rester ainsi à me reposer. Comme le peintre n’a pas encore fini, l’appart’ est encore chamboulé, et j’ai fini par empoigner la montagne de paperasses qui m’encombre, histoire de pouvoir pousser certains meubles en vue des dernières peintures.

J’ai trié et jeté 4 sacs de commissions pleins de papiers devenus inutiles, ou évoquant un passé de formatrice employée à presque plein temps. Et c’est pas fini… il m’en reste presqu’autant, que je vais devoir trier aussi et ensuite archiver. Et plein d’objets que je vais donner, ou virer vu leur état. Des nids à poussières, des scories qui ne me tiennent plus à cœur comme avant. Pourquoi garder ce vieux porte-monnaie déglingué… ces 50 baguettes chinoises… et autres vieilleries qui ne sont que des boulets sentimentaux.

 

Du chenit, quoi.

Y compris les nombreux et encombrants classeurs et dossiers concernant une certaine formation – qui se pique d’excellence – dans le domaine de la manutention de patients. Un truc acheté en exclusivité par ce fameux employeur, et qui vise à être revendu le plus possible, à fins commerciales.

Je me suis autorisée à envoyer fermement bouler cet ex-employeur qui exigeait que je suive des formations continues interminables, coûtant bonbon, juste pour être autorisée… à continuer à me former, en somme. Mais allez donc vous faire explorer le fondement !

 

Pour revenir à la question « alimentation », rendue prudente par toute manœuvre de restriction  du genre « régime », qui met le métabolisme en alerte et conduit le corps à stocker encore plus lors du retour à une nourriture standard, j’éconduis fermement tout conseil émis par qui que ce soit.

Comme par exemple la copine qui n’a jamais souffert de ce genre de problème, et réagit à 7 kilos en trop - pris parce que la vie va et la ménopause s’en vient - en s’astreignant à un régime hyperprotéiné ; et me le conseille. Mais va te faire voir ma chérie !

 

Je vais juste profiter de la nouvelle donne pour observer ce qui se passe, simplement en récupérant un sommeil réparateur sur tous les plans, en mettant de l’ordre dans mes hormones, et en espérant que ça suffise à réguler mon métabolisme malmené depuis probablement un lustre… ou presque deux. Et à me passer du correcteur thyroïdien, à terme…

Que ça me prenne peut-être deux ans, je m’en fous bien.

Déjà je rentre sans peine dans mes pantalons, alors qu’il y a deux mois je sentais avec colère et tristesse que je me comprimais pour les fermer.

 

Qui dit mieux ? Soyons clairs : jamais je ne serai une sylphide, les femmes dans la famille sont enrobées par nature… les os au fil du temps se renforcent pour supporter le poids en excès… je ne vise qu’un modeste 90 kg, soit 32 kg de moins. Le poids moyen, j’imagine, d’un équipement militaire complet de survie et de combat, pour un fantassin suisse (27 kg, + 5 kg de conneries).

 

Et qu’est-ce que je fais d’autre que de me battre pour une meilleure qualité de vie ?

 

 

Ma chère Flo et moi on a recommencé nos rencontres et nos séances hebdomadaires en piscine. On recause donc évidemment de nos mésaventures professionnelles, constatant une fois de plus que notre domaine est passé depuis environ 5 ans sous le signe du déni des compétences, à force de vouloir prétendument protéger le travailleur.

 

Après des années d’exercice, à peaufiner le sens clinique et la capacité à anticiper, donc celle à prévenir les complications (piliers de la profession, s’il en est !!!), on se retrouve à opérer de simples constats de situations merdiques, sans rien faire pour, au moins, les geler, faute de les régler. C’est simple : si je prends les devants, je me fais sèchement rappeler à l’ordre.

 

Je prends acte, de toute ma chair et de toutes mes tripes révoltées ; j’encaisse peu à peu l’évidence – je ne peux plus travailler sur le terrain, point à la ligne. Car chaque fois que je me retrouve renvoyée dans les cordes sous prétexte que je ne suis « que » pooliste, tout mon être souffre d’être devenue une exécutante et une rapporteuse.

 

Les mêmes actes autrefois validés, congratulés par la hiérarchie, sont devenus à présent la preuve que je dépasse mon cahier des charges – et les foudres que je m’attire sont de l’ordre de l’avertissement… alors qu’il y a 5 ans, on m’aurait forcée à suivre des formations continues pour que j’atteigne le même niveau, celui-là même qu’on m‘empêche d’exercer à présent…

 

Décidément, je suis mieux sans patron.

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