Fait de nouveau chaud!

Deuxième couche de rouge dans ma cuisine, je ne me lasse pas de regarder, ça me transmet de l’énergie pure.

Et après cette couche-là, on est allés le peintre et moi manger thaï, il ne connaissait pas et il s’est régalé.

J’ai l’âge d’être sa grand-mère, et comme il est avide de culture, songe à se réorienter professionnellement, il me pose du coup des questions en continu (lui à ses pinceaux, moi au clavier), sur tout et rien. Moi j’ai l’impression de causer avec un de mes neveux !

Je lui réponds sur tout, parfois en allant chercher les données dur le net… et en disant parfois que je ne sais pas, quand même.

Aller chercher pour lui comment il pourrait recommencer des études, c’est dans la droite ligne de ce que je fais avec mes clients et élèves, et comme je suis en arrêt-maladie - toujours et encore - un projet comme ça qui me vient à proximité, ça me donne du peps.

On a prévu d’aller voir la Saline ensemble, aux prochains marrons ; comme il me parle de Rousseau et Cie, alors il est temps pour lui d’aller se remplir du flux particulier de cet endroit.

Il va aller faire un bilan avec l’orientation pro, il parle de faire une matu pro… il parlait de devenir psychologue, mais ne vise pas l’uni ; donc c’est la bonne idée à suivre, d’aller voir ce qu’il veut exactement faire… et de mettre son programme sur pied en conséquence. Un métier en rapport avec la relation d’aide… et si ça se trouve, pas besoin de faire une matu pro ; ça c’était dans l’idée d’élargir sa culture de base, mais se retaper de l’allemand et des maths, est-ce bien nécessaire… d’autant qu’il lui faudrait probablement suivre les remises à niveaux pour aborder la matu en elle-même.

Bref, un pote de plus, et ça fait du bien : le Nick a disparu de la circulation, ne répond pas à mes mails alors qu’il sait que j’ai besoin de lui pour finaliser le foutu article sur notre collaboration en HEIG auprès de ses étudiants depuis 4 ans… pour le mettre en ligne sur le site de la HES et ainsi consolider mon avancée vers l’indépendance.

Et je cause quotidiennement par mail avec mon troubadour, depuis des semaines à présent.

Je reviens de consultation en vue de la chirurgie.

Je m’y attendais, et quelque part ça me soulage… ma thyroïde est paresseuse, donc mon hypophyse tente de compenser : résultat des courses, me voilà sous médoc pour relancer la machine.  Syndrome métabolique, comme je l’avais pensé. A moi la petite pastille le matin à jeun et 20’ toute seule dans mon estomac, la boîte est déjà en bonne place, impossible de la rater quand je me lève le matin pour le premier pissou. Prise de sang dans deux mois…  

On m’a demandé aussi si j’étais d’accord de livrer pourquoi j’avais voulu changer de médecin, j’ai expliqué entre quat’ zyeux à la chef de clinique que je ne voulais pas encore avoir à compliquer la collaboration en devant faire avec la condescendance moralisatrice du premier médecin que j’avais vu. Que j’avais formé des assistants tout le temps que j’étais en poste au CHUV, et que du coup j’attendais une certaine écoute respectueuse et paritaire.

Hop.

Donc on continue gentiment… devant l’insistance de la cheffe de clinique, j’ai accepté d’explorer mes outremangeages émotionnels avec la psy… un coup dans l’eau question timing, pour moi : je me connais et m’introspecte assez, depuis des années, pour savoir que ce serait bien plus fructueux une fois l’opération faite, et moi acculée à ne plus pouvoir avaler distraitement ma nourriture.

Il reste la densitométrie osseuse, l’ultrasons abdominal… et en fonction de la technique opératoire choisie, un examen de pHmétrie qui nécessite 24 h d’hospitalisation, pour mesurer si je ne fais pas de reflux gastro-oesophagien.

On n’est pas rendus, Lisette, mais faut ce qu’il faut.

Fait chaud… et la famille entière attend que Paulinette accouche du premier marmot de la génération suivante. Heureusement qu’elle est toute fine, la doudou, ça fait déjà ça de moins à souffrir !