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11 mars 2016 5 11 /03 /mars /2016 13:27

 

 

 

 

Mon tout petit poste de 15 ans d’âge, avec son décodeur, est devenu tout vert l’autre jour, l’espace de quelques secondes. Ouerk, à vomir !

 

Comme l’épisode s’est répété les jours suivants, je me suis offert un poste LED encastré dans un coffret rétro. Deux fois plus de vista, et un son Dolby qui faisait sursauter Zorro au début… il arrive quand même à pioncer à 25 cm des hauts-parleurs, maintenant.

 

La télécommande est plus facile à manier, mais présente plusieurs fonctions complexes que je découvre peu à peu. J’arrive juste pas à avoir les sous-titres sur Arte et TCM, dommage pour le cinéma d’art et d’essai et les vieux bons films… je finirai par trouver, moi, tête de lard. (Ah voilà, j'ai trouvé pour Arte!)

 

 

Côté job, c’est la soupe à la grimace.

 

Mardi, après un entretien très décevant avec la responsable, j'ai consacré à des nouvelles recherches d'emploi une après-midi entière, aux frais de la princesse et sans remords : je venais pour préciser des choses (mon quota terrain n'est pas respecté), et ça s’est transformé en évaluation de fin du premier mois, d'où il ressort des jugements de valeur très déplaisants - je fermerais ma porte de bureau parce que j'ai des problèmes de concentration... alors que je la ferme comme tout le monde, quand je dois comprendre les gens au téléphone, ce qui est pénible si j'entends l'ergo du bureau d'à côté téléphoner lui-même (il gueule littéralement) ou si j'ai le bonheur d'avoir carrément la stéréo, quand les filles du bureau voisin s'y mettent aussi. Mettez là-dessus le voisinage avec un endroit où les gens s'arrêtent volontiers pour parler, au-dessus de l'escalier qui fait caisse de résonance... et là c'est le contre-nirvâna complet. Pour faire des programmations complexes à l'ordi, c'est pas le top non plus...

Je déchante également en voyant comment mes propos sont reportés par écrit: quand je lui explique tout ça, elle trouve moyen de revenir à sa première idée.


Je suis de plus en plus frappée par les mouvements d'humeur de certains qui se lâchent... on dirait que c'est ça ou tomber malade/en burn-out. Mon poste me donne loisir de débriefer les collègues, mais pas de chercher avec eux des cheminements de réflexion... Donc encaisser la merde et laisser les autres se valoriser semble être une des fines crêtes sur lesquelles je suis censée surfer. Même prendre des renseignements auprès des ergos pour comprendre comment ils communiquent sans jamais se voir, ou prendre contact avec une consoeur avec laquelle je vais devoir collaborer, c'est de trop suivant avec qui je parle!


J'entends les responsables se débiner entre elles, il y a juste la grande cheffe qui survole le tout, pas parce qu'elle a des ressources supérieures mais parce qu'elle est dans son bureau, bien isolée. Comme il y a des ressources internes (les infirmiers psys et une des évaluatrices), j'ai pu débriefer un bon bout de ma déception.

 

Le retour est unanime: les responsables sont aux pives, l'une sur la communication (quand elle s'accroche avec quelqu'un, elle en vient à penser qu'elle doit prendre des cours de pose de voix...), l'autre sur "faire ce que je ne dois pas faire, en plus de ce que je dois", la troisième qui fait défaut à son équipe en n'étant pas le soutien anticipatif qu'elle devrait être, et toujours prête à lâcher du lest quand les deux responsables d'équipe tiennent bon sur des congés, des vacances - donc qui casse leur autorité.


Bref, ce poste de responsable opérationnelle est un beau miroir aux alouettes.

 

Soit j'en fais trop, soit pas assez, et bien sûr en marchant sur les plates-bandes de personnes avec lesquelles j'ai un rapport hiérarchique équivoque (50% comme pair, 30% sous leur responsabilité). Quand le vrai cahier des charges de ce poste-charnière sera déterminé, ces dames pourront cerner quel genre de personne engager. La fille qui m'a précédée travaille à présent comme infirmière de terrain, je la côtoie le matin, on échange sur les aléas de cette fonction : tous les indices sont là pour m'inciter à me barrer aussi vite que possible, et si l’on m’engage ailleurs dans les limites de ma période d'essai, j'ai 15 jours de préavis à donner.

 

Car 4 jours après mes postulations, j'ai décroché un entretien pour un poste d'évaluatrice (60%) et de suivi de personnes en formation (10%) sur le terrain, et à quelques kils de chez moi, pour mai. Un 10% de moins, mais comme je commence à étoffer ma consultation d'écrivain public aussi bien que mon programme de cours sur internet, ça le ferait, et très bien. Les cours à Yverdon auprès des étudiants ingénieurs se maintiennent et sont passés à 4 demi-journées... j'ai de quoi bouger à l'aise.



Donc, un petit peu de travail de terrain, et surtout, ce que j'estime être le jackpot dans ce que sont devenus les soins à domicile, et que je guette depuis deux ans : les évaluateurs font des entretiens prolongés à domicile, avec un instrument précis, quelque 180 questions portant sur tous les domaines de la santé. Ils font ensuite un rapport des alarmes déclenchées, synthétisent les réponses pour déterminer des cibles de soins. Ils font aussi des premières visites, le lien avec les référents, envoient leurs rapports aux médecins. Ils finissent leur journée à des heures normales, comme moi la plupart du temps - il est arrivé 3 fois ces derniers mois que je doive jouer les prolongations assez tard, principalement les vendredis quand j'étale mon 80% sur cinq jours lorsque l'une de ces dames est en vacances – c’est dire si je suis élastique… d’autant plus que j’ai accepté de prendre mon jour de congé les lundis à partir de l'été, quand on aura bouclé la boucle avec les étudiants ingénieurs pour le soutien à l’écriture et la défense du mémoire.

 


Ce que ces évaluateurs ne font pas : les comparaisons du temps prévu et du temps réellement pris pour les soins, soit les réajustements dans les calculs prévisionnels pour redemander des rallonges aux assurances - je déteste ça et on veut m'y embarquer au travers du contrat « terrain » à 30 %. Beurk. J’aime pas manipuler les chiffres, et d’un. Et de deux, je suis heurtée que ça soit dévolu aux soignants, quand ça devrait être fait par des administrateurs; chacun son truc, si j'avais voulu être experte pour les assurances, j'y serais déjà.

Atmosphère, atmosphère... est-ce que j'ai une gueule d'atmosphère?



Autre donnée : j'ai postulé comme formatrice pour un petit 10% à donner des cours inter-entreprises, pour ça il faut que je reste en poste au sein de l’organisation. D'une manière ou une autre, je me rapproche du paysage pro que j'aimerais vivre.

 

T’nez-moi les pouces…

 

 

 


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