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12 décembre 2015 6 12 /12 /décembre /2015 10:14

Intelligemment folle.

 

Voilà un qualificatif intéressant… dont on me gratifie ici-même.

 

Ça me plaît, ouais.

 

 

Tiens, la collègue spécialisée en psychiatrie (là où je sévis en ce moment comme remplaçante) m’a sortie en souriant que j’étais « grave » - à quoi j’ai répondu « enfin quelqu’un qui s’en rend compte ici ».

Je vous esssplique : ce que je fais chez eux en ce moment, ça me fait fumer les méninges, et du coup, je vais régulièrement sur le balcon avec ma responsable d’équipe pour m’en torailler une.

 

Alors la psy, je l’ai croisée au couloir et lui ai fait une magnifique grimace-clin d’œil au passage, destinée à retenir la cigarette que je me préparais à allumer, et qui menaçait de tomber. Après ça, je ne sais pourquoi j’en viens à lui expliquer que deux séances de cinéma à visionner des trucs plutôt angoissants avec le Nick m’ont conduite à me peler les petites peaux autour des ongles, ça guérit pas, du coup ! J’appelle ça mes TOC. Donc, je suis « grave ». OK, mir wurcht (en suisse-allemand, ça veut dire « m’en fous »).

 

Les films en question : « Everest », et le fait de voir pour la première fois un film avec des lunettes tridis ont rendu la séance encore plus tendue. Puis « Strictly criminal », avec un Johnny Depp transformé, nez pointu, crâne dégarni et yeux bleus terrifiants.

 

 

Bref, je suis en train de m’intégrer à cette équipe, dont les responsables voient plus loin et m’ont demandé si éventuellement ce poste pourrait me plaire, vu que la personne en place donne des signes de ras-le-bol… je me donne jusqu’à fin décembre pour voir si ça me botte. Moyennant que je sache quoi faire en toutes circonstances, oui, ça va me plaire.

 

Car après un mois de novembre à faire des tournées et un peu de travail administratif comme appoint dans ce centre médico-social idéalement près de chez moi, comme je maîtrise pas mal l’application merdouilleuse qui leur sert de base de taf, de communication et de planification, je leur proposais de faire une part de ce boulot pour les décharger.

 

De fil en aiguille, quand leur responsable opérationnelle a déclaré forfait sans crier gare, arrêt-maladie de durée indéterminée à l’appui, voilà que les responsables d’équipe me demandent si je serais d’accord de prolonger le mandat en prenant sa place si elle démissionnait.

 

Alors depuis deux semaines, seule dans un bureau mais à côté des deux équipes de soins, je réceptionne les nouvelles demandes et les fais suivre, les organise en première instance, je vérifie au passage que c’est couvert par les assurances ou pas encore… ; et aussi, je quittance les transmissions qui viennent du terrain, je fais suivre ou je fais ce qu’il faut si c’est urgent. On appelle ça « résop », responsable opérationnelle, ou gestionnaire de prestations, à choix.

 

Tout ça, faut que j’en trie les priorités… je tente de comprendre par où transitent les messages… je vais de surprise en surprise… comme hier, quand j’ai ramené une copie d’une demande à la secrétaire, qui me dit « ah oui, c’est celle que j’ai demandée »… haaaa booooon, mais comment ça ?

 

 

Bref, moi qui ne voulais plus être référente à cause de la charge administrative que cette application génère, je découvre la face cachée de l’imbroglio général dans lequel l’informatique a précipités tous les centres médico-sociaux. Pire que ce que j’imaginais.

 

Avantage du poste : je boucle à 17 00, et pas à 18 00 ou même 19 00 comme « avant », dans une autre vie l’an passé et le début de cette année-ci.

 

Si je reprends ce poste, il y aura une part de visites de terrain, ce qui me plaît beaucoup : je ne saurais faire l’impasse sur le contact direct avec les bénéficiaires, c’est le lien à créer et entretenir qui à mes yeux fait le sel de cette fonction.

 

 

Tout ça me fait beaucoup dormir, j’ai les méninges en feu en rentrant… mais une période d’adaptation demande ce genre de passage.

 

 

Dans le même temps, un EMS de psycho-gériatrie me fait du pied, je suis allée passer une journée chez eux, histoire de voir. Ça me botte aussi, l’essentiel étant de recréer du lien avec les mêmes personnes toutes les dix minutes, vu la vitesse à laquelle elles oublient ce qui vient de se passer.

 

Désavantages : c’est un peu loin… il y a des horaires coupés… pourcentage un peu bas…

 

 

Si l’équilibre pouvait se réaliser entre les deux, ce serait nourricier pour moi. A voir.

 

 

Sinon, quoi… eh ben je file tout à l’heure voir mes potes de Bienne, la Catoche que je connais depuis ma période de fouilles archéologiques à Neuch’ et son compagnon, de bons zozos comme je les aime, un peu décalés, un peu barrés, politiquement un peu incorrects comme j’aime. Même leurs gosses sont sympas, l’aînée que Cath’ a eue avec un emmerdeur limite psychopathe est très autonome, et le petit garçon qui a suivi, fabriqué avec le nouveau compagnon, ils l’élèvent avec ce rien de distance bienveillante qui serait la mienne si j’en avais, des mômes.

 

Marché de Noël, et boutiques alternatives au menu cet après-midi. Fondue probable ce soir. On se laisse vivre, on se raconte nos trips professionnels – elle a terminé un master en arts l’an passé et enchaîné sur un poste qui semblait idéal, mais qu’elle pense quitter dès que possible.

 

 

Je ne les ai pas revus depuis cet été, ça va nous faire du bien.

 

 

Le ciel est tout bleu, il va faire beau tout le week-end, que demander de plus ?

 

Juste ça: je viens d'obtenir le score, inégalé chez moi, de 50 points à "Des chiffres et des lettres" en ligne.

 

Là, mon coeur est comblé...

 

 

 

 

 

 

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