On veut ma peau, ou bien quoi?

Un peu en stand-by, l’agrume…

Je remplis gentiment les trous de ma dissertation pour ma validation des acquis. Seule, pour ce qui est du volet de la formation des auxiliaires de santé… et avec mon pote ingénieur, pour ce qui regarde le cours donné à ses étudiants. En même temps, on a fini d’écrire l’article relatant l’expérience… on se donne quelques jours pour le laisser reposer, le relire et le valider avant de le fourguer à son doyenne et à la conseillère pédagogique.

Ça lui met les idées au clair pour pas mal de trucs, en même temps : faut que je le cuisine sur les directives de formation de son institution, par exemple. Et tout ça lui servira puisqu’il doit aussi récolter des données en vue du master à mettre en place qui se profile.

On cause de nos menus soucis ; de mon côté, je suis pressentie par la Justice de paix pour devenir curatrice, c’est pas de chance vu que 2015 sera sûrement l’année où le canton de Vaud, seul dans son cas, cessera d’imposer cette charge à des contribuables non-consentants. Ça m’a foutu le moral en bas – je trouve tout juste mon équilibre à m’occuper de moi-même, alors jouer à la mère de quelqu’un... Une belle bouffée d’angoisse est montée, je suis partie voir le pote avec la lettre à la main… lui aussi en son temps s’est vu solliciter pour un tel rôle, il m’a donné des pistes pour faire opposition.

Pour le moment, en des termes ampoulés et précautionneux, je suis priée de faire bon accueil à l’assesseur qui me présentera la fonction. On me passe la pommade ; notamment sur la gratification personnelle que peut représenter le fait de s’occuper de personnes socialement précaire… tu parles, j’en sais quelque chose, je ne fais que ça depuis 30 ans ! Pour la « gratification », merci, j’ai donné…

Je ne suis pas encore nommée curatrice, mais il va falloir que je persuade mon interlocuteur que je suis un mauvais coup pour le devenir. Ce qui ne devrait pas être difficile, vu que cette période me prend pas mal de forces, et que je me résous gentiment à demander à ma daktari de me passer sous un médoc plus fort que le millepertuis, mais franchement, j’avais pas besoin de ça en ce moment. Avis au citoyen, il y a des personnes de ressources sur le net, qui se sont regroupées ici : actiontutelle.ch, et qui donnent de bons conseils pour affronter l’os.

Sinon, le pote et moi, on voit qu’on est bien soudés, qu’on se comprend très bien ; là où sa copine le trouve insensible parce qu’il ne réagit pas de manière émotionnelle, eh bien moi je le trouve reposant, justement, d’être capable d’empathie et de rester un observateur conscient, je veux dire par là qu’il s’abstient de donner des conseils. Ah si seulement j’avais dans mon entourage plus de personnes capables de cette distance !

Fait beau, fait pas beau… je gonfle pareil. Le ventilateur que je n’avais pas rangé depuis les chaleurs de juin me nargue. Je me gèle un peu au balcon le matin – comme je tombe de mon lit aux aurores, le lever du soleil n’est pas loin derrière. Quand je sors faire des courses, il fait souvent bizarrement moite… quelle drôle de climat.

Zorro est demandeur de contact, ce matin. Et je viens de l’enduire de pommade antibiotique à l’encolure, là où il présente une plaie qui coule… encore une « explication » avec Micio, je parie.

Et ma démission est acceptée pour la date que j’ai indiquée – je craignais qu’on me cherche noise, vu qu’elle est certes arrivée dans les temps… mais que je n’avais aucune nouvelle directe de la personne à qui elle était adressée au premier chef. Un poids en moins ; mais le coup de la curatelle, ça vient compenser.

De l’air, de l’air !